Les citoyens aussi se sont mobilisés ce mercredi. Et c'est au Grognon qu'ils ont décidé de montrer leur mécontentement. Ils ont pris possession du rond-point de la Confluence pour défendre leurs droits sociaux et les libertés démocratiques.
Ce mercredi, des militants ont fait tourner la tête des automobilistes du Grognon. Le collectif Commune Colère s'est joint à la grève nationale. Une action symbolique pour le groupe qui dit vouloir défendre les droits sociaux et dénoncer un climat préoccupant pour les libertés démocratiques, nous explique Marie-Astrid Lissoir, militante:
Commune Colère, c'est un mouvement apartisan, donc de citoyens, syndicats, travailleurs, salariés ou non, qui ne sont pas d'accord avec les mesures de l'Arizona. Et on proteste, on lutte tous ensemble. C'est vraiment un mouvement horizontal, on va dire, pour déclarer son mécontentement. Toutes ces mesures antisociales prises par l'Arizona, vraiment cette casse sociale annoncée, qu'on voit venir déjà ici depuis plusieurs mois, qui sème la misère.
L'action rassemble plusieurs organisations syndicales. Les organisateurs dénoncent des mesures sociales préoccupantes. L'action de ce mercredi vise également à soutenir les plus précaires et les minorités. Jacques Foureaux, militant est venu défendre les plus précaires:
Moi, je fais partie du collectif Lutte, Solidarité, Travail, qui est un mouvement qui rassemble des personnes qui vivent des situations de grande pauvreté et d'autres qui leur sont solidaires. Et donc, c'est évident que les plus pauvres sont les premières victimes de ces mesures qui discriminent, qui atteignent à la solidarité, à la solidarité globale. Les plus pauvres étant les plus touchés, tout le monde est tiré vers le bas.
Les participants, pancarte en main, scandant leurs slogans, ont ralenti la circulation avec des vélos sur la voirie tandis que des piétons ralentissaient l'entrée des automobilistes dans le rond-point, comme nous raconte Marie-Astrid Lissoir:
Aujourd'hui, on a fait l'assemblée, pour démarrer, parce qu'on a envie de prendre en compte toutes les envies. On se fait un mouvement inclusif. Et donc, chacun en fonction de son énergie, de ses possibilités. Voilà, on se met en action. Et donc, des mouvements escargots, avec la masse critique notamment, les vélos, les cyclistes, on a envie de bloquer les ronds-points, on a envie de se manifester. On va bouger dans la ville. Ça va évoluer.
Une action qui aurait pu ne pas avoir lieu. La Ville de Namur leur a rappelé l'obligation d'obtenir une autorisation pour tout rassemblement public. Selon eux, l'appel national qui était annoncé largement en amont justifiait leur présence au Grognon. L'action a finalement été tolérée. Il n'y a eu aucun débordement.
Manon Hypacie
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