L'industrie du texte serait parmi les 10 plus polluantes au monde. Pour diminuer son impact, des créateurs se battent pour offrir une alternative durable et éthique à la fast fashion. A Namur, la Slow Fashion Week organisée par La Trame les met en avant.
En moyenne, les Européens consomment près de 26 kilos de textile par et en jettent près de 11. Partant de ce triste constat, des créateurs et entrepreneurs ont décidé de se battre pour une mode plus durable et plus éthique, qui implique des changements d'habitudes comme nous l'explique Louise Bouchat, gérante d'une boutique de mode durable.
Ca reste un secteur de niche, mais au quotidien je rencontre beaucoup de gens qui y portent un intérêt. Et je pense que le monde se rend compte que quelque chose ne va pas, qu'il y a beaucoup trop de vêtements et trop de problèmes liés à l'industrie du textile. Après... il y a toujours cette question du budget. Pour beaucoup, ça ne semble pas accessible. Alors que mon budget "fringues" est nettement moins élevé depuis que je consomme de la mode éthique. Parce que j'ai changé ma vision des choses, je me suis rendu compte que je n'avais pas besoin d'acheter autant qu'auparavant. Et donc j'achète moins de pièces mais qui sont plus durables et de meilleure qualité.
Louise Bouchat a même ouvert sa boutique dans la rue des Carmes et co-fondé La Trame. Une ASBL namuroise qui veut fédérer les acteurs du textile via des événements et des rencontres. Et qui organise depuis 2 ans, la slow fashion week. Elle nous raconte :
L'idée c'était de faire juste une journée, mais on était tellement enthousiastes, on avait tellement d'idées, que finalement, le premier événement ça a été 4 jours d'un coup. Et cette année, on a été encore plus loin, avec 5 jours, et plus d'intervenants qui nous aident sur le projet.
Parmi eux, 2 créatrices ont pris la parole ce matin à la Maison de l'écologie dans le cadre d'une rencontre entre professionnels de l'entreprenariat dans le milieu de la mode durable. Un événement co-organisé par le Comptoir des Ressources Créatives, représenté par Caroline Lambert.
Ce sont des rencontres qu'on organise pour les créateurs et les créatrices qui le souhaitent, qui ont un projet en développement ou une activité déjà plus établie, et qui souhaitent se rencontrer, se fédérer. Donc ça permet d'échanger sur les bonnes pratiques du secteur, de poser des questions et d'identifier des problématiques ou des besoins communs.
Et c'est là toute la mission du Comptoir des ressources créatives, qui vise à soutenir les créateurs dans leur chemin vers la professionnalisation. Mais cette slow fashion week n'est évidemment pas dédiée qu'aux professionnels. Louise Bouchat présente le programme pour demain, samedi. Une journée dédiée au grand public, avec un défilé éthique ou des ateliers créatifs organisés dans la rue des Carmes.
Il y a aussi le marché de mode durable dans la cour de l'Ilon Saint-Jacques. C'est un marché de créateurs textiles namurois et au-delà. Et dimanche, on retrouvera un atelier "colorimétrie" sur la péniche des Badasses, et un "ciné-maille". C'est un événement unique en Belgique qui aura lieu au Caméo, on tamise les lumières, on projette un film et les gens viennent avec leur projet tricot, broderie, crochet...
Le programme complet est disponible sur le site de La Trame.
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