Les acteurs de l'économie sociale et circulaire ont désormais une plateforme de vente en ligne. Son nom: "Larecup.be". Objectif: booster les ventes de produits issus d'entreprises sociales et circulaires.
43 000 références figurent déjà sur la plateforme de vente en ligne "La Récup". Désormais, le secteur wallon de la seconde main peut compter sur une présence digitale pour vendre ses produits. Une présence capitale pour Marc Detraux, directeur de la Ressourcerie namuroise :
Se lancer aujourd'hui dans un marketplace récup solidaire, pour nous, c'est assez évident. On a déjà aujourd'hui un e-shop, mais le fait d'avoir un marketplace, ça va nous permettre, avec les autres membres de la fédération Ressources, d'offrir une gamme beaucoup plus large.
La seconde main à porter de clicks
Via cette plateforme, acheter des produits issus exclusivement d'entreprises sociales et circulaires pourra se faire en quelques coup de souris. Frank Kerckhof, directeur adjoint de la fédération Ressources :
On peut clairement se faire livrer avec un système de "click and collect". Si vous venez ici à la Ressourcerie namuroise acheter un buffet vintage qui pèse plus de cent kilos, ce sera via évidemment un click and collect. Mais il y aura des solutions de livraison. Si vous achetez un livre sur la plateforme via Les petits riens par exemple, il vous sera livré directement dans votre boîte aux lettres.
Les frais de livraison seront évidemment à votre charge. Sur cette plateforme, vous trouverez presque tout issu de la récup : des meubles, des livres, des vélos, des châssis, etc. Grâce à ce nouvel outil, le secteur espère que la récup va monter en puissance au fil des années. Frank Kerckhof, directeur adjoint de la fédération Ressources :
On aura évidemment davantage encore de produits qui seront mis en ligne au fur et à mesure. Davantage de vendeurs. Aujourd'hui, il y a six structures qui sont présentes (NDLR: la Ressourcerie namuroise, Provélo, Les petits riens, Droit et devoir, la ressourcerie Le carré). On en attend quinze d'ici la fin de l'année et plus d'une trentaine dans le courant en 2026. Donc on a clairement une volonté de massifier.
Face à une rude concurrence
Cette présence sur le digital est un sacré défi face aux mastodontes de la seconde main en ligne que sont marketplace ou encore Vinted. Mais pour les porteurs du projet, la récup présente de nombreux avantages. Jean-Marc Caudron, Directeur de la Fédération Ressources:
Les vendeurs, ce sont des professionnels, ce ne sont pas des particuliers. Ça veut dire que les objets qui sont mis en vente ici sont vérifiés, sélectionnés, réparés si besoin avant d'être mis en vente. Et le vendeur offre une garantie sur ce qu'il vend.
Frank Kerckhof, directeur adjoint de la fédération Ressources:
La grosse différence, c'est qu'on offre une présence en ligne mais on a un énorme retail puisqu'on a plus de 180 points de vente en Wallonie, 210 au niveau Wallonie-Bruxelles. Donc ça, c'est déjà une grosse différence. On se veut local et surtout à finalité sociale. C'est clairement notre angle différenciant.
Du poids de récup à prendre
Ce projet pour booster l'économie sociale fait partie du plan de relance wallon. Yves Coopieters (Les Engagés), ministre wallon de l'économie sociale :
Nous augmentons chacun dans notre consommation les produits issus de la réutilisation. On veut fixer un objectif de huit kilos par habitant. On est loin de cet objectif actuellement (NDLR : environ 3kg/hab). On doit passer par la transition et on doit la penser transition écologique, économique et aussi sociale. Les secteurs de la réutilisation doivent faire partie de nos comportements de consommation. C'est capital !
Grâce à ce nouvel outil digital, le secteur de la seconde main sociale et circulaire, qui compte 2 000 emplois locaux et non délocalisables aujourd'hui, vise à créer 1 500 postes de plus dans quelques années.
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