La coopérative Paysans Artisans, basée à Floreffe, a accueilli ce matin une visite de prestige : la reine Mathilde.
Connue pour son engagement en faveur des causes sociales, la souveraine s'est penchée avec attention sur un projet mené conjointement par Paysans Artisans et le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, visant à faciliter l’accès aux produits locaux pour les personnes en situation de précarité.
On essaye de travailler ensemble main dans la main pour donner accès à une alimentation saine et en suffisance. Parce que c'est les deux qui comptent. À des personnes dont le portefeuille est trop plat pour pouvoir y accéder habituellement, confie Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté.
Ce projet innovant repose sur une équation complexe : rendre des produits de qualité accessibles aux plus fragiles tout en garantissant une juste rémunération aux producteurs.
Ce qui est important, c'est que toutes ces personnes, mais encore bien plus, aient accès à une alimentation de qualité et accès à leur magasin de quartier aussi. Mais il y a antinomie parfois entre le juste prix pour les producteurs et le prix jugé acceptable ou en tous les cas accessible pour les personnes qui sont en situation de précarité. Et donc il faut trouver des financements pour pour financer la différence, explique Thérèse-Marie Bouchat, co-directrice de Paysans Artisans.
Un modèle solidaire et participatif
Le financement de ce dispositif repose aujourd’hui sur des contributions solidaires de citoyens, appuyées ponctuellement par des partenaires comme la Région ou la Loterie nationale.
On a plutôt travaillé avec des bons de solidarité. Donc on a des citoyens qui ont un peu plus de moyens qui prennent des bons de solidarité, qui mettent dans une caisse. Ils sont doublés par la cellule Manger demain de la Région wallonne par exemple, et puis agrandis avec la Loterie nationale, pour le moment. Cela permet à des personnes de venir dans nos magasins. Et c'est ce qu'on voulait montrer aussi ici au ministre, au gouverneur et à toutes les autorités qui étaient là. C'est qu'il fallait soutenir ce type d'initiative. Parce qu'on n'est plus dans l'urgence, comme pour les colis alimentaires, mais on est dans un système qui permet vraiment d'avoir de la mixité sociale dans les magasins. C'est-à-dire dans des lieux où l'on va une, deux, trois, quatre fois par semaine, précise Thérèse-Marie Bouchat.
Vers une sécurité sociale de l’alimentation ?
La réflexion s’inscrit plus largement dans un mouvement pour une sécurité sociale de l’alimentation, qui viserait à garantir un accès universel à une nourriture saine et durable.
On investit dans la réflexion avec beaucoup d'autres autour d'une sécurité sociale alimentaire, une sécurité sociale de l'alimentation. Il n'est plus pensable aujourd'hui que des gens ne mangent pas à leur faim et que les gens soient contraints de manger des mauvais produits simplement pour se remplir le ventre avec toutes les conséquences que l'on sait, déclare Christine Mahy.
Et donc, aujourd'hui, il y a quand même une dynamique qui se crée progressivement dans la société. C'est un combat difficile. C'est un bras de fer. On est en face de la grande industrie agro-alimentaire qui occupe tout l'espace. Mais on le voit avec des projets comme aujourd'hui et d'autres qui s'agglutinent, on se croise, etc.
Une reine attentive et engagée
La reine Mathilde a pris le temps d’écouter les différents témoignages et d’échanger avec les porteurs du projet et les producteurs. Sa présence a permis de relayer le message auprès des autorités politiques présentes.
Article réalisé avec l'appui d'outils d’intelligence artificielle (Transcript d'Adobe Premiere et ChatGPT 4.o) et vérifié par un.e journaliste.
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