À Wépion, le Lunch Garden fait place à Master Cooking. Reprise par une famille carolo, l’enseigne promet menus variés, produits locaux et 15 emplois fixes, une rareté dans le secteur horeca. Le restaurant garde l’esprit self-service cher aux habitués.
Depuis la faillite du Lunch Garden, les Wépionnais attendaient de voir quel avenir serait réservé aux locaux laissés vacants. C’est désormais chose faite : une nouvelle enseigne, Master Cooking, y a ouvert ses portes, portée par Alain Cerusier et sa fille Louna, originaires de Charleroi.
À première vue, rien ne semble avoir changé au centre commercial de Wépion. Mais un regard attentif révèle un nouveau nom : Master Cooking. Ce restaurant, qui prend la relève de Lunch Garden, entend perpétuer une tradition chère aux clients fidèles.
J'ai eu l'occasion, suite à la faillite de Lunch Garden, de reprendre l'établissement dans son état. Je me suis dit pourquoi pas continuer ici. Et puis on est dans une belle ville et ce restaurant méritait, après 50 ans de vie, de continuer à exister. Donc voilà, j'ai adapté Master Cooking au concept Lunch Garden, tout simplement, explique Alain Cerusier, nouveau patron des lieux.
Sa fille, Louna Cerusier, assure la gestion quotidienne du restaurant. Le concept reste similaire à celui du Lunch Garden, mais avec quelques évolutions.
Le concept reste à peu près le même qu'un Lunch Garden. Le self-service reste, mais on a plus de variété au niveau des plats. Notre carte change très souvent, comme on travaille avec du frais.
La clientèle, majoritairement composée d’habitués, se réjouit de cette continuité.
C'était une tristesse pour beaucoup de gens, pour beaucoup de monde dans les environs. Il y a beaucoup de personnes seules qui venaient manger, qui étaient contentes de pouvoir venir manger sans devoir cuisiner elles-mêmes. Ça, c'est important, confie Nadine Jaumain.
La localisation saluée
Il faut tout de même parler de la localisation de l'enseigne qui se trouve entre Dinant et Namur. Beaucoup de personnes se rendant à Namur trouvent ce lieu comme étape. C'est ce que nous avons fait aujourd'hui. Nous sommes allés pour des soins médicaux à Namur et nous sommes revenus et nous nous sommes dit, voilà, on s'arrête. Ce qui est une habitude en ce qui nous concerne, témoigne Pierre Godart.
L’ouverture de Master Cooking représente aussi une opportunité d’emploi bienvenue. Le restaurant prévoit d’engager 15 personnes, un pari audacieux dans un secteur souvent marqué par la précarité.
De l'ancienne équipe, je vais reprendre quatre personnes. Et ensuite ici, j'ai déjà réengagé neuf personnes. Je veux à terme avoir une équipe de quatorze à quinze personnes fixes hors étudiants parce que je trouve qu'aujourd'hui c'est vraiment important d'avoir une équipe de base dans un restaurant où les gens reconnaissent le client et qu'eux-mêmes reconnaissent les gens. Si je veux continuer à développer le concept et être un peu à l'extérieur avec un œil à l'intérieur, il faut absolument que j'aie une équipe sur qui je peux me reposer.
Enfin, l’enseigne prévoit l’ouverture prochaine d’un espace traiteur pour séduire les clients de passage au supermarché voisin. Master Cooking semble bien décidé à s’installer durablement dans le paysage local.
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