Chaque année, l'Apaq-W et la fédération des boulangers mettent à l'honneur les boulangers les plus plébiscités de Wallonie. Et belle surprise pour cette édition, quatre des cinq boulangers récompensés sont... des boulangères.
Près de 27 000 clients ont voté en juin pour désigner les 100 boulangers préférés des Wallons. Les résultats ont été dévoilés au centre scolaire Asty-Moulin. Parmi ces 100 lauréats, cinq meilleurs boulangers provinciaux ont été mis à l’honneur. À Namur, la palme 2025 revient à la Tarterie de Buzet (Floreffe), au grand étonnement de sa patronne Aurélie Clamot.
Franchement, c'est très étonnant. On s'y attend pas du tout, mais c'est quand même beaucoup de joie. Au départ, j'ai cru à une blague. Mais après, j'ai de la fierté de pouvoir aussi porter mon équipe et qu'ils soient aussi tous reconnus pour tout le travail qu'ils font depuis un an avec moi. Pour nous, la chose la plus importante, ce sont nos clients. C'est vraiment ce qui nous porte. Sans eux, on n'existe pas, confie Aurélie Clamot, de la Tarterie de Buzet.
Les femmes au premier plan
Quatre lauréats sur cinq sont… des lauréates. Une évolution que constate la fédération francophone des boulangers.
On se rend compte depuis plusieurs années que pour des épouses ou des compagnes, ce n'est plus uniquement le magasin qui compte, mais c'est également la fabrication. Surtout en pâtisserie avec la finesse qu'elles peuvent avoir, explique Albert Denoncin, président de la Fédération francophone des boulangers.
Au sein du monde scolaire, la tendance est aussi visible
Les artisanes ont leur place depuis toujours dans le secteur de la boulangerie. Mais c'est peut-être une place de l'ombre aussi qui n'était pas assez mis en avant. Je pense que c'est quelque chose qui progresse à ce niveau-là, ajoute Quentin Hanon, directeur adjoint du centre scolaire Asty-Moulin.
Un métier exigeant… porté par la passion
Horaires contraignants, clientèle exigeante : le métier de boulanger reste intensif, mais l’enthousiasme fait la différence.
Je pense que c'est la passion. Au moment où on a la passion, on ne regarde pas si on commence à 3 h ou à 4 h. Et puis le métier a aussi évolué. On peut préparer avec des fermentations longues et on cuisine le matin, explique Albert Denoncin.
Ce que confirme le parcours d’Aurélie Clamot, désormais primé, un an seulement après l'ouverture de sa boulangerie :
Depuis toute petite, je rêvais d'être pâtissière et je n'ai pas pu faire mes études là-dedans pour des raisons familiales. J'ai repris mes études très tard et j'ai terminé. Et directement, j'ai voulu être indépendante parce que j'avais envie de laisser exprimer ma créativité. Donc j'ai commencé pendant un an et demi avec une toute petite boutique où je faisais quelques pâtisseries le weekend. Et ensuite l'opportunité est arrivée à Buzet. Et voilà, ça va faire un an, le 18 septembre, qu'on a ouvert et je ne regrette pas du tout, avoue Aurélie Clamot.
Formation en boulangerie chez les jeunes : la relève est là
Les classes sont bien remplies et l’intérêt pour le métier reste vivace, même si ouvrir son propre point de vente peut susciter des craintes chez les jeunes diplômés. L’école met en avant la complémentarité des filières.
Dans le professionnel, il y a toujours eu vraiment pas mal de population. Dans le qualifiant, c'est plus compliqué. La différence entre les deux, c'est qu'au niveau du qualifiant, on va aussi donner une formation au niveau de la gestion ou de comment gérer un magasin, comment avoir ce rôle en peu de patron de magasin. Tandis qu'au niveau du professionnel, on est plus dans l'artisanat, dans le travail du produit, précise Quentin Hanon.
En bref
27 000 votes exprimés en juin.
100 boulangers préférés mis à l’honneur.
5 lauréats provinciaux, dont les Tartes de Buzet (Floreffe) pour Namur.
4 lauréats sur 5 sont des femmes, signe d’une féminisation plus importante du métier.
Asty-Moulin confirme l’attrait des formations, surtout dans l'enseignement professionnel.
Article réalisé avec l'appui d'outils d’intelligence artificielle (Transcript d'Adobe Premiere et ChatGPT 5 Thinking) et vérifié par un.e journaliste.
Sur le même sujet
Recommandations
ETA: L’Atelier de Naninne se réinvente et s’agrandit
Parc national - Une filière ovine locale voit le jour dans l’Entre-Sambre-et-Meuse
EFT Charlemagne - Cela fait déjà 20 ans que le centre de formation est installé à Matagne-la-Petite
Viv(r)e la transition : des ateliers pour apprendre à cuisiner durable
Florennes : une pétition pour ramener le marché en centre-ville récolte plus de 650 signatures
Oeufs et PFAS : les éleveurs professionnels veulent rassurer
La chocolaterie de Mettet, "Aux délices d'Alexandre, à l’honneur de l’exposition Bel Œuf
Fermeture de la Boulangerie Dieudonné
La galette des rois a toujours autant de succès
La Coopesem a désormais son magasin, pour une meilleure relation producteurs-clients