À Sambreville, Saphemo fête ses 40 ans d'existence. Ce service d'accompagnement pour personnes porteuses de handicap mental assure le suivi actuellement de 120 bénéficiaires dans leur processus d'autonomie. Un processus qui passe par un séjour plus ou moins long dans un appartement supervisé.
Depuis un an et demi, Alexis habite seul dans un appartement à Auvelais. Il est suivi notamment par Charlotte, une éducatrice spécialisée. Aujourd'hui âgé de 28 ans, Alexis a donc franchi le pas de la mise en autonomie. Une décision difficile mais il le fallait. Il en ressentait le besoin.
Ne plus habiter chez mes parents et tout... J'ai passé l'âge. Au début, c'était un petit peu dur mais maintenant ça va, je me suis habitué.
Actuellement, ils sont 120 comme Alexis à être accompagnés par Saphemo, un service d'accompagnement pour personne porteuse de handicap, un handicap mental le plus souvent, auquel il faut ajouter des troubles psychotiques : dépression chronique, phobie par exemple.
C'est un service qui a été fondé en 1984 pour répondre à des demandes de personnes en situation de handicap de quitter des institutions d'hébergement afin de vivre en autonomie.
Saphemo dispose aujourd'hui d'une vingtaine d'appartements, nous explique Joseph Mitanis, le directeur de ce service d'accompagnement :
Un outil très important dans notre travail pour pouvoir proposer aux personnes un logement pas très cher, premièrement, et, deuxièmement, où l'on peut les accompagner assez fréquemment, d'une manière plus ou moins intensive pour les apprentissages à la vie en autonomie.
VIVRE SEUL NE VEUT PAS DIRE POUVOIR TOUT FAIRE
Saphemo accompagne le bénéficiaire dans tous les aspects de la vie : recherche d'emploi, aménagement du logement, gestion du budget, santé, suivi psychologique... Saphemo organise aussi des activités de groupe comme cet atelier de cuisine. Une activité qui plaît beaucoup à Sébastien.
J'apprends à cuisiner, à aller avec des gens que je ne connais pas. J'apprends à les connaître. Et puis ça me fait une activité.
On est loin ici de l'activité simplement occupationnelle. Apprendre à cuisiner, par exemple, est important dans le processus d'autonomie, bien sûr, mais la transmission de compétences n'est pas une obsession pour l'équipe de Saphemo.
Il y a des personnes qui ne sauront jamais cuisiner. Au final, on peut essayer mais quand la personne a un problème de mémoire, elle ne pourra jamais cuisiner. À ce moment-là, on pallie le problème. On trouve une assistance quand on se rend compte que l'autonomie n'est pas possible. Mais ce n'est pas parce qu'elle ne sait pas cuisiner que la personne ne peut pas vivre seule.
En 40 ans d'existence, Saphemo a accompagné près de 300 personnes dans leur processus d'autonomie. Il y a eu des accidents de parcours mais très peu de véritables échecs. D'autant qu'il n'y a pas de date fixe pour atteindre l'autonomie. L'autonomie totale n'est d'ailleurs jamais vraiment atteinte. Saphemo accompagne donc la personne jusqu'à la fin de sa vie.
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