INQHAS a inauguré son premier village médico-social pour personnes handicapées à Philippeville. Un projet salué par les autorités et qui illustre les partenariats public-privé pour répondre à la pénurie de places en Wallonie.
Ce n’est pas la première fois que le sujet est abordé, mais c’est désormais officiel. Le village d’accueil pour personnes handicapées à Philippeville a été inauguré. Porté par la société INQHAS – "Institution qualitative dédiée au handicap et à la santé" – ce projet est le premier des quatre sites prévus. Dans les prochains mois, d’autres résidences ouvriront à Chimay, Froidchapelle et Villers-le-Gambon.
Implanté à proximité du centre-ville, le site accueillera dès le mois prochain 80 adultes en situation de handicap. Pensé pour offrir un cadre de vie stable et humain, le village médico-social propose des foyers, une mini ferme pédagogique, un centre de soins et des espaces d’activités variés.
L’inauguration a été saluée par la commune de Philippeville et l’Aviq.
Tout de suite, on a constaté que c'était vraiment un bon projet. Un projet de qualité, vraiment conforme aux attentes actuelles, en termes d'infrastructures notamment. Et ça fait vraiment plaisir de le voir aboutir. (...) Aujourd’hui, 2 000 adultes sont en attente d’une place dans un centre en Wallonie, souligne Sophie Rucquoy, directrice de l’accueil et de l’hébergement de la branche « Handicap » à l’Aviq.
Le projet a également reçu les félicitations du ministre-président wallon, Adrien Dolimont :
Les files d'attente sont vraiment importantes aujourd'hui. Il y a un projet pour redéployer un maximum de places et des partenariats comme celui-ci, où le privé joue un rôle sociétal important. Ici, c’est 80 places sur ce site, avec trois autres résidences prévues pour un total de 320 places. Ce n’est pas la solution complète, mais ça permet d’augmenter l’offre là où la pression est forte. Nous devons continuer à travailler pour trouver des solutions durables afin d’accueillir les gens dans les meilleures conditions possibles, explique-t-il.
Le ministre-président précise que la Wallonie mise sur une combinaison de partenariats public-privé :
Il y a évidemment une participation publique. Mais aujourd'hui, le public ne peut pas tout faire. Il faut utiliser les moyens publics et les initiatives privées pour converger vers des solutions qui servent l’ensemble de la société. C’est ça l’avenir.
Outre le manque de places, le secteur souffre également d’une pénurie de personnel qualifié. Selon Adrien Dolimont, la Wallonie met l’accent sur les formations spécifiques :
Il y a eu un grand cadastre pour identifier les profils nécessaires et adapter l’offre de formation aux réalités du terrain. Trop souvent par le passé, on a travaillé en vase clos, sans écouter ceux qui sont au contact des difficultés. L’objectif aujourd’hui est d’avoir un maximum de dialogue pour répondre concrètement aux besoins.
Pour la commune, le projet représente également un enjeu local et économique, avec un deuxième village prévu à Villers-le-Gambon.
Ce qui est intéressant dans une région rurale comme la nôtre, c'est que ça va créer de l'emploi, aider les entreprises locales qui ont à cœur de travailler, et c’est un lieu de vie qui va être ancré dans la ville de Philippeville, explique Jérémy De Martin, bourgmestre.
Le village INQHAS de Philippeville ouvrira ses portes pour accueillir les premiers résidents dès le mois d’octobre.
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