Le TEFF, a attiré du monde à Namur pour sa 8e édition. Au menu, du cinéma et de l'inclusion. Mettre en lumière ceux qu'on voit rarement, aborder le handicap via une pluralité de points de vue... Une fois encore, la mission est réussie.
Après quatre jours de festival, l'heure du bilan a sonné pour The Extraordinary Film Festival (TEFF). Et les équipes, comme les spectateurs, sont conquis. Il faut dire que la qualité des films, qu'il s'agisse de fictions, de documentaires ou d'animés y est pour beaucoup. Parmi les 300 films reçus cette année, dix longs métrages et près de 30 courts ont été diffusés. Serge Kestemont, co-fondateur du festival, participe au processus de sélection.
Quand on a commencé, on est allés chercher les films. Aujourd'hui, les films viennent vers nous tout seuls. Je crois qu'une année j'en ai visionné 500...
Pour les départager, deux jurys de trois membres chacun ont travaillé main dans la main. Mathieu Volpe était chargé des courts-métrages.
C'était vraiment quelque chose d'assez magique au moment de la délibération. Parce qu'on a d'abord fait un premier tour en donnant chacun trois coups de coeur. Et un film en particulier ressortait, on en a fait notre "Grand Prix du Jury".
Ce film, c'est "Lola et le piano à bruits". Il raconte l'histoire de Lola et son frère Simon, autiste, avec qui elle communique via un piano qu'elle a créé de toutes pièces. Le jury a aussi accordé une distinction à Vincent Terlinchamp pour "l'été avant l'internat".
On a voulu primer un film qui était d'utilité publique. C'est un très joli film, réalisé, en plus, par un Namurois. Comme ça on a eu un palmarès assez varié, entre l'international et le Namurois.
Mais à côté du palmarès, le TEFF, c'est aussi, et surtout, les à-côtés, les rencontres et le partage. Comme nous l'explique Anne Kennes, responsable communication du festival.
On a les échanges dans les salles où le public est parfois plus timide quand il faut poser des questions. Mais on a aussi après la possibilité qu'il rencontre vraiment les réalisateurs. Et donc il y a vraiment des connexions qui se créent. Et même des invités qui reviennent d'année en année et qui retrouvent des festivaliers.
La recette fonctionne si bien que le TEFF, organisé jusqu'ici un an sur deux, deviendra annuel ! Serge Kestemont en est fier.
Passer en annuel c'est aussi être plus récurrent et se dire "chaque année au mois de novembre, le TEFF est là". Avant, on a remarqué, aussi bien chez nos partenaires que chez le politique, qu'on se disait "ah oui, c'est vrai, c'est l'année où il y a le TEFF...". Maintenant, c'est fini, c'est tous les ans.
Du 5 au 8 novembre prochain pour être précis ! Une longévité qui a de quoi impressionner et inspirer les festivaliers, venus parfois de loin. C'est le cas d'Olivier Raballand qui n'est pas là par hasard.
Du côté de Nantes, c'est un modèle qu'on voudrait bien implanter aussi. Donc c'est pour ça que je suis le festival. J'essaie de voir avec des programmateurs de cinéma, avec le milieu associatif, pour mettre en place ce type d'initiative.
Il faut dire qu'Anne Bourhis, habituée, elle aussi, du festival, tire un triste constat.
Il y a effectivement ce manque-là (un festival de cinéma dédié à l'inclusion). On voudrait donc pouvoir proposer d'autres choses sur la question du handicap, à la fois des témoignages, mais aussi des regards un peu "de côté" pour aborder cette question-là de différentes manières.
C'est donc un événement convivial, humain et nécessaire qui s'est clôturé ce dimanche soir, avant une 9e édition en novembre 2026. Mais le TEFF n'a pas dit son dernier mot ce dimanche soir ! Puisque du 17 au 24 novembre, les films primés seront diffusés à nouveau dans des salles en Wallonie et à Bruxelles. Toutes les dates de ces délocalisations se retrouvent sur le site internet du TEFF.
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