A Suarlée, le parc Ecolys a fait l'objet de barrages filtrants aux principales entrées du site. Des barrages en front commun qui visaient à bloquer l'activité économique du parc. Mais dans certaines PME sur place, la contre-attaque s'organise.
Les entrées principales du zoning éclipsent, prises d'assaut par des barrages. C'est ce qu'ont découvert les travailleurs du site ce matin. Rien ne passe ou presque.
On n'empêche personne d'aller travailler. Nous, ce qu'on empêche, c'est des camions, des voitures, etc. De passer juste derrière moi, il y a un parking gratuit. Les personnes peuvent aller se garer et aller à pied. Il y a plein de personnes qui l'ont fait et ça ne pose aucun problème. Donc nous, on n'est vraiment pas là pour faire corps et empêcher les gens à tout prix d'aller travailler, explique Laëtitia Damanet, permanente interprofessionnelle pour Fédération Namur-Dinant de la CSC.
On comprend que certaines personnes n'aient pas le choix, se sentent obligés et simplement envie de le faire. Il n'y a pas de problème. On laisse passer les gens qui doivent avoir accès au contrôle technique ou passer leur permis. La Croix Rouge est accessible aussi, donc il y a vraiment aucun problème. Ça se passe sans aucun soucis. De temps en temps, bien sûr, il y a bien un camionneur un peu excessif dans ses paroles. Sinon tout se passe très bien, ajoute Pascal Caplier, Délégué syndical chez Mondelez Namur.
Mais la grogne n'était pas que dans la rue ce matin, derrière les façades de certaines PME, les patrons ne sont pas contents non plus.
J'ai une travailleuse de chez Delahaut qui m'a fait écouter un message vocal de son employeur qui expliquait que notre piquet était complètement illégal et qu'un huissier allait venir le faire lever dans les plus brefs délais. Moi je respecte la loi. Donc du coup, j'attends toujours d'avoir l'ordonnance du huissier. Effectivement, l'huissier est passé très tôt ce matin mais on n'a toujours pas eu de nouvelles. On agit tout simplement en faisant respecter notre droit à la grève. La police est là et il n'y a aucun problème. Apparemment quatorze employeurs qui auraient demandé une levée du piquet, on verra bien quand la justice aura fourni les documents nécessaires, précise Laëtitia Demanet.
Droit de grève contre droit au travail Un air de plus en plus connu lors des grandes journées de mobilisation. Mais qu'à cela ne tienne, même dans les entreprises privées, le mouvement risque bien de se renforcer dans les prochaines semaines.
L'hiver va être très chaud si vous êtes au courant et si les cheminots ont bien déclaré qu'ils ont déjà au mois de décembre, faire une semaine complète, je suppose que cela va continuer aussi certaines actions qui seront ponctuelles. Je vais le dire comme ça, un peu actuel. Il y aura surement encore beaucoup d'autres actions. Je ne crois pas que ça fera plier le Gouvernement. Mais trouver des solutions ou des conciliations, ce sera très intéressant. Tous autour de la table. Nous, les syndicat s, on attend de se retrouver autour de la table avec le ministre. La réunion se fait pas. Pourquoi ? C'est pas normal non plus de ce côté là, confie le délégué syndical de Mondelez Namur.
La détermination des syndicats semble entière Sans un dialogue rétabli avec les majorités fédérales et régionales, les prochaines semaines risquent bien de se tendre davantage.
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