Le Conseil communal de Viroinval s’est réuni hier soir. À l'ordre du jour, la présentation du plan stratégique transversal (PST). Prévu par le code de la démocratie locale, ce document fixe les grandes orientations de la commune pour la période 2025-2030.
Un outil de gouvernance « synthétique »
À Viroinval, où la majorité n’est composée que d’un seul parti face à une opposition tout aussi unique, le débat était attendu. Le collège communal a défendu un document volontairement condensé.
Notre déclaration de politique communale (DPC) est notre guide, notre bible pour la législature, a insisté le bourgmestre. Elle est très complète et reprend 90 % de notre programme électoral. Avec le PST, nous avons choisi d’être moins détaillés. Nous avons listé les objectifs prioritaires plutôt que de refaire un catalogue de mesures.
Parmi ces priorités, la modernisation de l’administration, l’intégration du numérique, la valorisation du patrimoine et le soutien au tourisme figurent en bonne place.
Rien que pour le patrimoine, nous avons identifié 14 actions, a précisé le Jean-Marc Delizée.
L’environnement, un sujet sensible
La question environnementale a aussi suscité le débat. Le collège communal met en avant une approche partenariale :
Nous travaillons avec le GAL, le parc naturel Viroin-Hermeton et le parc national. Nous avons des projets communs avec eux, mais nous n’avons pas tout relisté dans le PST, explique le bourgmestre.
L’opposition, elle, regrette que le document ne traduise pas davantage cet engagement.
Le PST ne reprend que peu d’actions concrètes pour le climat et la biodiversité. Aucune hiérarchisation, aucun indicateur, ni échéance, déplore François Mathy.
Le groupe RéCiT-VA pointe notamment l’absence de mesures attendues, comme la généralisation du fauchage tardif, le développement de pistes cyclables ou la sensibilisation dans les écoles.
L’opposition fustige un document « trop vague »
Au-delà de l’environnement, RéCiT-VA dénonce un PST «trop généraliste» qui, faute de hiérarchisation et de moyens budgétaires, «risque de rester une liste de vœux pieux».
Tous les objectifs sont mis au même niveau, sans priorités ni échéances. Sans cela, le PST perd de son utilité, insiste François Mathy.
Autre reproche : l’absence de thématiques jugées essentielles comme l’agriculture.
Le mot n’apparaît même pas une fois, martèle l’opposition.
Et avance que la majorité avait promis d’améliorer l’entretien des voiries agricoles, de favoriser les circuits courts ou encore de soutenir les jeunes agriculteurs. Interpellé sur ce point, le bourgmestre reconnaît que la critique est entendable, mais il relativise :
L’agriculture n’est pas une compétence communale directe. Nous restons attentifs aux besoins du secteur, mais notre marge d’action est limitée.
Sur le même sujet
Recommandations
Entre taxes et main tendue, le Conseil communal de Sambreville reste très animé
Vers un apaisement des débats à Sambreville ? Une rencontre entre le PS et Ensemble a été organisée ce dimanche
Coupes dans les APE : quels impacts pour les pouvoirs locaux ?
Cerfontaine : le conseil communal adopte de nouvelles taxes et redevances pour 2026‑2031
Taxes, vidéosurveillance... Qu'est-ce qui change à Florennes ?
À la surprise générale, la brocante de Jambes sera finalement maintenue cet hiver
Taxes et redevances à Philippeville : ce qui va changer pour vous