Première rentrée pour la nouvelle école secondaire namuroise Éole


La nouvelle école secondaire de Namur Éole a fait sa rentrée. Avec une approche pédagogique différente et alternative, elle ravit les élèves et les professeurs.

Première semaine de rentrée pour Éole, une nouvelle école secondaire près de Namur qui se distingue par sa pédagogie alternative et active. Contrairement aux autres établissements, la rentrée s'y déroule de manière plus progressive. Les élèves ne découvrent leur classe que le vendredi, après une semaine consacrée à l'acclimatation et à la rencontre entre camarades.
Célia, 12 ans, témoigne : 

On nous a un peu présenté l’école, et on a appris à mieux se connaître. 

Ce sentiment est partagé par Nina, également 12 ans : 

On a fait des petits groupes chaque jour. On apprenait à connaître les prénoms de chacun. Ça, j’ai bien aimé parce que tu rencontres plein de nouvelles personnes, tu trouves des points communs avec des gens.  

Timeo, du même âge, évoque une activité qui lui a permis de découvrir les lieux : 

On a fait un jeu : on nous a donné une carte et on devait aller à un endroit pour avoir des nombres et des lettres. Du coup, on a pu un peu visiter toute l’école, tous les espaces. 

À Eole, la relation avec les professeurs est aussi singulière : ici, le vouvoiement est proscrit, ce qui surprend certains élèves, comme Thomas : 

Ça fait un peu bizarre. Il faut s’habituer. Pour l’instant, je n’y arrive pas trop. 

L'organisation des cours, quant à elle, s'adapte pour intégrer des activités complémentaires. Marie Robbe, professeure de Français, explique : 

Normalement, les cours sont fractionnés en périodes de 50 minutes. Nous, on a décidé de faire des périodes de 90 minutes, donc deux fois 45 minutes. Ils n’ont donc que quatre professeurs différents et, en plus, toutes les 5 minutes qu’on ne donne pas, ce sont des minutes qu’on peut récupérer pour ajouter des activités complémentaires. 

Autre particularité de l'école, l'abandon des notes chiffrées au profit de commentaires constructifs. Marie Robbe précise : 

L’idée, c’est de ne pas mettre de chiffres. Le problème avec les chiffres, c’est que les élèves ont tendance à se focaliser là-dessus. Souvent, ils regardent la note et ne vont pas plus loin. Alors que les enseignants passent beaucoup de temps à mettre des commentaires, à noter ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Donc ici, on ne va fonctionner qu’avec des commentaires, pour qu’ils aillent directement droit au but. 

Malgré ces approches innovantes, l'école Eole s'engage à respecter le programme scolaire de la fédération Wallonie-Bruxelles. Anne-Sophie Laurent, directrice, explique : 

Nous sommes une école reconnue et subventionnée par la Fédération et donc nous sommes tenus de respecter les référentiels et les programmes. Ce qui n’empêche pas de développer autour de ces programmes des méthodes pédagogiques qui sont peut-être un peu différentes de ce qui se fait dans d’autres écoles. 

Pour cette première année, Eole accueille trois classes de première secondaire, chacune composée d'une vingtaine d'élèves. À terme, l'école espère accueillir jusqu'à 600 élèves et proposer des classes pour chaque année du secondaire. En attendant, il ne reste plus qu'à souhaiter à tous une excellente première année.


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