Lors du Conseil communal de Sombreffe qui s’est tenu ce jeudi, le groupe Écolo a déposé une motion visant à exprimer officiellement le soutien à la population de Gaza et aux victimes du 7 octobre dans le contexte dramatique du conflit en cours.
Le groupe Ecolo a notamment qualifié la situation actuelle de « génocide », appelant à une prise de position symbolique des élus locaux.
Un débat chargé d’émotion
La majorité IC-MR a rapidement fait savoir qu’elle partageait l’émotion suscitée par les violences au Proche-Orient, mais qu’elle considérait que le Conseil communal n’était pas l’organe approprié pour se prononcer sur des questions géopolitiques de cette ampleur.
« D’emblée nous vous rejoignons sur le fait que la situation en cours à Gaza est une tragédie humaine insupportable qui nous touche tous avec plus ou moins la même intensité. Tout d’abord le conseil communal n’a pas à prendre part ou position dans une politique étrangère au risque de diluer son action sur les sujets locaux et de proximité pour lesquels il est compétent, alors que la politique étrangère et la diplomatie est du ressort du pouvoir fédéral. », a argumenté le bourgmestre Jonathan Burtaux.
La motion a également été soutenue par la conseillère PS Betty Hainaut, tandis que la quatrième liste, Autrement, menée par Philippe Leconte, s’est alignée sur la position de la majorité en refusant de l’adopter. Présent à la séance, il a déclaré :
« Je pense que les citoyens ne m’ont pas élu pour me positionner sur ce type de conflit. Ce n’est pas dans les compétences d’un Conseil communal. »
Il a toutefois suggéré une alternative concrète : envisager le déblocage d’un petit subside communal en faveur d’une ONG active sur le terrain à Gaza, afin de soutenir directement l’aide humanitaire.
Les Ecolos insistent sur la portée symbolique
Le groupe Écolo, à l’initiative de la motion, a rappelé que d’autres communes belges, comme Namur, ont récemment adopté des textes similaires. Selon eux, c’est justement en multipliant ces prises de position à l’échelle locale que le message peut remonter jusqu’aux instances décisionnelles nationales et internationales.
Le bourgmestre a ouvert la porte à l'organisation de marches blanches ou encore au hissement d'un drapeau blanc, symbole de paix.
Le conseiller Ecolo Van Poelvoorde a conclu l'intervention de son groupe en disant : vous venez d'écarter d'un revers d'une main un moment de courage politique".
Le bourgmestre n'a pas manqué de réagir en assurant qu'il en a bien plus que lui. La proposition n’a donc pas été retenue à Sombreffe, mais le débat a mis en lumière une divergence nette sur le rôle que doivent – ou non – jouer les communes dans les affaires internationales.
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