Créée en 2000, l'entreprise "Semailles" produit et commercialise des semences biologiques, reproductibles et souvent anciennes. Cette PME au départ familiale a été rachetée par 3 jeunes entrepreneurs qui ont bien fait évoluer l'activité.
25 ans après sa création, l'entreprise "Semailles" a gardé son âme du départ. L'objectif principal est toujours de commercialiser des semences bio, reproductibles et régionales. Mais depuis son rachat, il y a quatre ans par un trio de jeunes entrepreneurs, la petite PME a bien évolué. A commencer par ce nouveau site de production à Assesse. Pierre-Alexandre Péters, co-gérant de "Semailles" nous détaille les grands changements opérés ces dernières années :
On était auparavant sur deux bâtiments à Faulx-les-Tombes, ce qui était moins pratique. En fait, Semailles avait grandi autour du domicile de la fondatrice. Mais aujourd'hui, on a ce super nouveau bâtiment à Courrière qui nous permet de travailler avec toute l'équipe au même endroit. Le deuxième gros changement, c'est depuis l'année passée, on a repris, on a regroupé les deux acteurs wallons qu' étaient "Semailles" et "Cycle en terre" au sein d'une même structure. Et avec "Cycle en terre", on a repris aussi une des plus belles collections de tomates du monde qui s'appelle "Tomatofifou", ce sont 6000 variétés de tomate dont plus de 200 sont en production dans nos serres. Et le troisième changement, qui est vraiment un changement structurel et qui continue à évoluer, c'est l'élargissement de notre gamme avec de plus en plus de produits pour permettre aux jardiniers de cultiver toute l'année.
Et donc on a des plants d'automne, des plants d'hiver, des fraisiers, des engrais verts et de plus en plus de fleurs. Et puis alors, un gros changement qui est important, c'est aussi les plants de légumes-fruits qu'on a lancé il y a deux ans et qu'on trouve en jardinerie et qui permettent à nos clients qui n'ont pas l'occasion de faire des semis à chaud, de profiter des variétés phares de notre notre gamme en tomates, en poivrons, en courges, etc.
L'entreprise occupe aujourd'hui dix personnes et la volonté des nouveaux gérants a été de stabiliser les effectifs malgré le caractère saisonnier du travail, comme l'explique Aude Voortman, co-gérante de "Semailles" :
On avait l'envie d'avoir une équipe fixe toute l'année, donc il a fallu trouver des personnes qui étaient prêtes à occuper des fonctions très différentes d'une saison à l'autre. Mais en fait, on se rend compte que tout le monde ici chez "Semailles", aime faire un peu de tout et que ça change et que ça varie. Donc l'équipe culture par exemple, dès octobre, ils passent au conditionnement, à la mise en sachet des semences et puis à la préparation aussi des plants qu'on envoie à nos revendeurs. Donc voilà, ils sont multitâches et multifonctions.
Une des difficultés de ce secteur économique, c'est la réglementation qui veut que toutes les semences commercialisées doivent appartenir à une variété inscrite au catalogue officiel européen. Mais certaines variétés régionales ne font pas partie de ce catalogue. Et "Semailles", comme tous les autres grainetiers de semences locales, doit donc jongler avec la loi. Et c'est Antoine de Thibault, le juriste de l'équipe et co-gérant de "Semailles", qui nous le confirme :
Donc on a les deux, on a des variétés inscrites au catalogue et des variétés non-inscrites au catalogue. Le but premier de "Semailles" était de préserver évidemment la biodiversité et donc en commercialisant des variétés qui ne sont pas inscrites au catalogue, on est techniquement hors la loi. Après, là où il y a une marge de manœuvre ou une souplesse aujourd'hui par rapport à l'interprétation, c'est que quand on vend à des particuliers, ce n'est pas un problème. Mais à partir du moment où on vend à des professionnels, ça peut être un peu plus compliqué.
Il n'empêche, "Semailles" ne cesse d'augmenter son catalogue de semences qui s'élève désormais à plus de 800 variétés. L'entreprise vend une majorité de produits sur son site Internet, mais possède aussi un réseau de revendeurs en Belgique, France et Pays-Bas.
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