À Viroinval, le conseil communal a voté à l’unanimité une motion portée par la directrice générale du CPAS. Objectif : alerter sur les conséquences financières et sociales de cette réforme du chômage prévue dès 2026.
Lors du dernier conseil communal, une motion a été adoptée à l’unanimité. Présentée par Nathanaëlle Berger, directrice générale du CPAS de Viroinval, elle vise à mettre en lumière les conséquences de la future réforme du chômage et ses effets sur le terrain. Elle explique :
D’un point de vue financier, les compensations prévues par le fédéral ne suffiront pas à garantir une neutralité budgétaire. Nous allons aussi devoir accueillir de nombreuses personnes exclues. Dès la première vague, en janvier 2026, cela représentera un volume très important. Il faudra recruter du personnel, notamment en première ligne, pour respecter les délais légaux de traitement des dossiers, et accompagner ces personnes dans leur insertion sociale et professionnelle.
Les projections locales font état d’une centaine de personnes concernées par la réforme.
Sur les 100 personnes concernées, les analyses fédérales estiment qu'un tiers arriverait au CPAS. Mais ici, vu le profil de nos demandeurs d’emploi – souvent des personnes âgées, des chefs de famille ou des isolés – on s’attend plutôt à un sur deux.
Au-delà des chiffres, c’est le contexte socio-économique de Viroinval qui inquiète : un chômage structurel élevé, une mobilité limitée et des revenus moyens très bas.
L’insertion professionnelle est déjà compliquée, poursuit Nathanaëlle Berger. Et pour certaines familles, la perte d’une allocation pèsera lourdement sur le budget, sans ouvrir droit à d’autres aides, puisque l’ensemble des revenus du ménage est pris en compte.
À travers cette motion, le CPAS demande surtout des garanties financières et plus de temps pour s’adapter.
Nous avons déjà montré que nous pouvions être présents en période de crise. Mais 2026, c’est demain, et il nous manque encore des informations essentielles pour anticiper correctement, souligne la directrice générale du CPAS.
À ces inquiétudes s’ajoutent les délais nécessaires pour recruter du personnel supplémentaire, ainsi que le manque de place dans des bâtiments déjà saturés. Comme d’autres communes, Viroinval craint que les CPAS se retrouvent en première ligne, sans moyens suffisants, face à une réforme susceptible d’accentuer encore les inégalités territoriales.
Article retranscrit avec l'appui d’outils d’intelligence artificielle (Transcript d'Adobe Premiere et ChatGPT 4.o) et vérifié par une journaliste.
Sur le même sujet
Recommandations
Philippeville : un conseil communal marqué par le dossier Commune–CPAS et un PST contesté
La Semaine pour l'emploi: une 5e édition intensifiée par la réforme du chômage
Profondeville : l’opposition PEPS réclame la démission de la Présidente du CPAS
Walcourt : la Coordination Emploi aide les entreprises à construire des équipes solides
Le port autonome de Namur en phase de fusion avec les trois autres ports wallons
Exclusion du chômage: des renforts provinciaux pour le CPAS de Namur?
Florennes : la Défense recrute environ 150 profils pour la base aérienne à l’occasion d’un job day
Douche froide à Profondeville, un retard administratif prive le CPAS d'un subside d'un million d'euros
Conseil communal d'Assesse : Les taxes mises au vote, une crèche suscite le débat
Exclusions du chômage: comment les CPAS s'organisent-ils?