Namur: une brique de lait géante pour dénoncer l'industrie laitière


"Pas ta mère, pas ton lait!" Il s'agit d'une action de sensibilisation de GAIA. Elle veut dénoncer les pratiques de l'industrie laitière. Dans la plupart des cas, les veaux sont séparés de leurs mères afin de réserver le lait à la consommation humaine.

Une brique de lait géante au coeur de Namur. Elle a été installée par GAIA. Cette boîte de lait ne vise pas à promouvoir la consommation de lait. Que du contraire! Explications de Sébastien De Jonge. Il est directeur des opérations au sein du Groupe d'Action dans l'Intérêt des Animaux: 


"Dans l'industrie laitière, il faut savoir que les veaux sont arrachés à la naissance de leur mère, tout simplement pour garder un maximum de lait pour la consommation humaine".

 
Galia van der Kar, coordinatrice des actions GAIA:


"Il y a beaucoup de gens qui ne savent pas en fait que pour avoir du lait, une vache doit être enceinte et doit mettre bas. Et ils ne savent pas qu'on doit inséminer les vaches pour qu'elles mettent bas. Il y a beaucoup d'ignorance en fait, et c'est pour ça qu'on mène ce genre d'actions".

Des passants interpellés
 

Les passants étaient invités à voir une petite vidéo montée par GAIA. On y voit des veaux retirés de leurs mères et finir isolés avant de rejoindre l'abattoir. GAIA évoque le chiffre de 350 000 veaux abattus en Belgique par an. Réactions de quelques passants: 


"C'est choquant. Je ne connaissais pas ces pratiques mais alors pas du tout".

"Quand on est maman, on peut imaginer que les animaux aussi ont des sentiments.  Les images que je viens de voir, c'est très triste et je trouve que c'est une bonne chose que des gens se mobilisent pour le bien-être animal".

Difficile de faire autrement?


Du côté de la FUGEA, une fédération d'éleveurs et d'agriculteurs, Thomas Huyberechts (chargé de mission), estime que ces pratiques sont pour l'instant quasi inéluctables : 


"Les mots utilisés par GAIA sont forts. Je pense que c'est fait exprès de leur part d'utiliser des termes comme arracher, séparer et souffrance. Mais il faut bien se rendre compte que c'est une contrainte économique de laisser un veau sous sa mère. C'est du lait en moins. Et en fait on est tellement mal payé pour notre lait qu'on ne peut pas se permettre d'en avoir moins pour nourrir le veau".

Pas de lait, quoi d'autre à la place? 


À propos des alternatives que propose GAIA ? D'abord de ne plus boire du lait de vache. "Le calcium peut se trouver ailleurs, comme dans certains légumes", martèlent les militants. Ou alors se tourner vers des boissons végétales. Galia van der Kar, coordinatrice des actions GAIA:


"Ce sont des alternatives végétales  à base de soja, d'avoine, de riz ou il y a même des boissons chocolatées. Il y a énormément d'alternatives et elles sont de plus en plus facilement accessibles dans les supermarchés".


Selon une enquête d'opinion Dedicated réalisée à la demande de Gaïa, 64 % des Namurois seraient prêts à réduire leur consommation de lait animal après avoir pris connaissance de cette réalité dans l'industrie laitière.
 


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