À l'occasion du week-end "rendez-vous aux jardins" organisé en Wallonie, le musée namurois des Arts décoratifs organisait samedi et dimanche des visites guidées de son jardin située à l'arrière de l'ancien hôtel de Groesbeeck.
Quatre parterres de buis et d'ifs taillés entourant une pièce d'eau. Cette disposition rappelle le principe du jardin à la française d'André le Nôtre, qui a embelli Versailles au XVIIᵉ siècle. Cet espace namurois s'en inspire mais ne date pas du tout de cette époque. Fabrice Giot, conservateur du Musée des Arts décoratifs de Namur
"On pourrait croire que c'est un jardin qui date de l'époque de construction du bâtiment. C'est à dire le XVIIIᵉ siècle. Mais ce n'est pas le cas du tout puisqu'on n'est pas sûr qu'il y avait un jardin au XVIIIᵉ siècle et on ne sait pas vraiment comment ce terrain a évolué. Mais en tout cas, au moment de l'acquisition du bâtiment par la ville et de la création du musée en 1936, il n'y en avait pas. La ville a fait passer un concours en 1937 pour la création d'un jardin qui s'est intégré avec cette architecture du XVIIIᵉ siècle et les quelques éléments restants".
Un Tulipier "fantaisiste" et des sculptures d'antan
Ce jardin compte quelques fantaisies qui rompt quelque peu avec les jardins à la française. Il s'en inspire donc sans être une copie conforme.
"On va rompre les symétries avec une inspiration un peu anglaise et c'est le Tulipier, l'arbre remarquable qui est dans le jardin, qui apporte cette petite touche de fantaisie".
Des sculptures agrémentent ce jardin ici et là pour lui donner un cachet d'antan.
"C'est essentiellement des sculptures du XVIIIᵉ siècle qui ont été replacées dans ce nouveau jardin du XXᵉ siècle pour ressembler à ce qu'était un jardin du XVIIIᵉ. Ce sont des sculptures qui font figurer notamment les arts, mais aussi des divinités, des périodes de floraison du jardin".
"Chasseur de chenilles friendly"
Comme tous les jardins de buis, ces plantes sont attaquées par la pyrale, une chenille qui fait des dégâts. De nombreux moyens sont utilisés pour lutter contre ce fléau. Vous pourriez en être un en venant en ramasser, par exemple:
"Quand on a un peu de temps, aussi bien les jardiniers que les employés du musée ont ramassent des chenilles. Même parfois les visiteurs nous ramènent quelques chenilles à l'accueil du musée en disant qu'ils contribuent ainsi à pouvoir sauvegarder le jardin. On en voit les effets parce qu'effectivement, il est relativement bien préservé. Je vous invite à en faire autant. On est en quelque sorte un musée "chasseur de pyrale friendly".
Signalons que ce jardin est accessible du mardi au dimanche de 10 à 10 8 h et ce gratuitement. Profitez-en car ce ne sera probablement plus le cas à l'avenir, nous glisse le conservateur du musée.
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