Ce 3 décembre, à Namur, avait lieu la Saint-Nicolas des étudiants, un événement incontournable dans le folklore estudiantin, mais cette année, pas de cortège. Une édition sous le signe du changement.
Ce mercredi 3 décembre, dès 14h, l'Arsenal était déjà pris d'assaut par les étudiants pour un événement très attendu par les jeunes Namurois: la Saint-Nicolas. Un incontournable selon une participante:
C'est vraiment l'événement de l'année pour tout le monde. Ça réunit tout le monde. Les autres villes viennent, Liège, Bruxelles, Louvain-la-Neuve, toutes les villes.
Mais pour les habitués, cette édition 2025 était bien différente des précédentes années. Fini le cortège dans les rues de Namur, nous explique Kylian Dubois, président de l'Assemblée générale des étudiants:
On a dû totalement tout recommencer parce que, malheureusement, les cortèges n'étaient plus possibles dans la ville de Namur suite aux travaux du nouveau piétonnier. En fait, on ne sait plus passé à laisser les semi-remorques. L'année dernière, on était déjà parti à jambes. On savait que c'était l'édition de la dernière chance. C'était beaucoup trop dangereux au niveau prévention. Les gens devaient prendre le train, passaient sur les rails. On a eu un avis négatif de la police, à juste titre. On nous a dit que les cortèges, malheureusement, c'était la fin.
Nouvelle formule, donc ! La Saint-Nicolas des étudiants se réinvente. La fête a pris ses quartiers à l'arsenal. Une scène extérieure a été dressée pour accueillir des artistes électros.Tandis que l'intérieur s'est métamorphosé en discothèque au son des musiques pop. Deux salles, deux ambiances, des changements qui semblent satisfaire les participants, malgré la nostalgie du cortège, nous explique une participante:
C'est bien, il faut de la nouveauté. Évidemment, ça nous déçoit un peu qu'on ne puisse plus faire les cortèges. Mais au final, on est très contents qu'ils fassent quelque chose. Et ils ont très bien organisé ça.
Des changements qui ont malgré tout un coût répercuté sur le prix d'entrée. Une hausse que Kylian Dubois nous justifie:
Effectivement, on voit le prix de 19 euros. C'est un prix conséquent, on en est tous conscients pour les étudiants. Mais on a eu tellement de coûts en plus par rapport à des simples cortèges. Même si on pourrait penser l'inverse, mais ce n'est pas le cas. Notamment, il y a tous les coûts qui sont liés à la prévention, qui nous ont coûté quand même pas mal. Le chapiteau, les DJs, la scène. Dans les chars, on ne mettait pas du tout de scène. Ça a des coûts. On a voulu vraiment, comme je l'ai dit, amener un concept. On ne voulait pas juste faire une simple scène, comme on faisait au Bal des bleus au Bal des Busés. On voulait vraiment que la Saint-Nicolas, il y ait un truc qui lui appartient. C'est pour ça qu'on a voulu faire venir des artistes. Il faut les payer aussi, ces artistes-là. Ce qui fait que nos coûts, pour donner une petite idée, par rapport à une Saint-Nicolas habituelle, nous, ils ont triplé.
Reste à savoir si les prochaines éditions suivront sur la même lancée, ou si un cortège pourrait voir le jour sous une autre forme. Quoi qu'il en soit, cette édition 2025 marque le début d'une nouvelle ère pour la Saint-Nicolas des étudiants.
Manon Hypacie
Sur le même sujet
Recommandations
Philippeville : des ateliers créatifs pour préparer la Grande fête de Noël solidaire
L’accueil traditionnel des cercles aux nouveaux étudiants à l'UNamur
Les incontournables des Fêtes de Wallonie à Namur selon les journalistes de Boukè
Wallos : des quartiers moins subsidiés, prêts à se réinventer
Dernière ligne droite avant le début des Fêtes de Wallonie
Namur vibre au rythme du Festival International du Folklore
La brocante de Temploux n'attend plus que vous