Budget 2025: Ohey va devoir se serrer la ceinture!

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Budget 2025: Ohey va devoir se serrer la ceinture!

Un budget responsable pour la majorité. Un budget qui aurait dû servir d'électrochoc déplore la minorité. C'est que la charge de la dette pèse lourdement sur les finances communales. Au point que des investissements risquent d'être abandonnés!

 
Se serrer la ceinture, l'image n'est pas galvaudée pour décrire la situation à Ohey. Christophe Gilon n'a pas annoncé des lendemains qui chantent à l'occasion du conseil communal hier soir. Un conseil consacré au budget: 
 

"Même si la charge de la dette est sous contrôle pour l'instant, elle devrait à l'avenir augmenter de 300 000 euros sur trois ans. Nous avons conscience qu'il faille réduire l'emprunt et réduire absolument nos investissements!"

Et au chef de file de LBO d'annoncer que le serrage de ceinture risque d'être difficile à digérer:

"Il y a des investissements qui risquent d'être revus à la baisse voire d'être abandonnés (NDLR: le bourgmestre n'a pas cité lesquels). On va arrêter de recourir systématiquement à l'emprunt pour certains projets. C'était une demande de l'opposition. Nous l'avons entendue!"

Le budget est en léger boni. Un boni maigrichon: environ 3000 euros. L'exécutif oheytois
estime que ce budget est "un bon début mais que le travail est très loin d'être terminé". La majorité  n'envisage pas d'augmenter les impôts malgré la situation délicate de la commune:

" Notre directeur général ne dit pas qu'on vit déjà au-dessus de nos moyens mais il invite à la vigilance. Pour l'extraordinaire, on va étaler également nos investissements".

"Pas d'électrochoc" selon la minorité

 
La majorité qualifie le budget de "responsable, courageux et même ambitieux!" 
Autre son de cloche du côté de la minorité. Didier Hellin, chef de file de "Pour Ohey:
 

"Dire cela, c'est faire du storystelling qui ne reflète pas la réalité! Nous déplorons l'absence
de changement de trajectoire. L'électrochoc qu'on attendait n'aura pas lieu à la lecture de ce budget!
On aurait dû prendre des mesures courageuses voire douloureuses. C'est une nécessité! Vous ne prenez pas la mesure des enjeux pour le devenir de notre commune. 2960 euros de boni soit 0,03% du budget, cela ne donne pas lieu à des réjouissances"

Et pour étayer ses propos, la minorité peint un sombre tableau. Celui de la charge de la dette. Didier Hellin:

" La charge de la dette s'élève à 900 000 euros.  Cela représente 12% de nos dépenses. En douze ans, notre dette a été multipliée par quatre! Dans deux à trois ans, la charge de la dette aura augmenté de 330 000 euros! À moins d'augmenter les taxes et de trouver des marches budgétaires, cette dette va ronger le budget communal! Il faut absolument trouver des pistes d'économies sur les dépenses ordinaires".

Lors des échanges sur le budget, ce jeudi soir, la minorité a déposé des amendements
que le bourgmestre a promis d'analyser d'ici les prohaines modifications budgétaires. Ces amendements proposent entre autres de diminuer de 100 000 euros les dépenses de fonctionnement. Même montant pour les dépenses du personnel. La minorité est revenue notamment sur sa proposition de supprimer un poste d'échevin:

"Avec la suppression d'un poste d'échevin, on pourrait supprimer la taxe salubrité qui porte atteinte aux pouvoirs d'achat des Oheytois. Le solde, pourrait servir à soutenir un budget participatif"

"Tu as une vision pessimiste"

 
Le Bourgmestre  estime que l'opposition a une vision pessimiste de la situation. Est revenue sur la table du conseil, l'urbanisation importante qu'a connue la commune ces dernières années. Christophe Gilon:
 

"L'augmentation de cette urbanisation, ne l'oublions pas, permettra de toucher des recettes supplémentaires via le précompte immobilier et ce sans l'augmenter. Plus d'habitants, cela engendre forcément plus de rentrées pour la commune". 

À Ohey, comme dans d'autres communes, nombreux sont ceux et celles qui voudraient se transformer en madame Irma pour connaître la tonalité des budgets futurs. C'est que la situation actuelle est quelque peu stressante. Gageons que dans deux, trois ans, la santé budgétaire d'Ohey se porte mieux. C'est ce que souhaitent en tout cas les élus oheytois. 
 
 
 
 


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