À l'occasion de la projection du documentaire "Les gens du fleuve" à la maison de repos du Grand Pré à Wépion, des résidents partagent leurs souvenirs personnels et touchants de la Meuse, ce fleuve qui a bercé leur vie.
La Meuse et ses amoureux, c’est un peu ce que raconte le documentaire diffusé ce jour-là au home du Grand Pré à Wépion. Les gens du fleuve, réalisé en 2012 par Xavier Istasse, est l’occasion pour les résidents de se replonger dans leurs souvenirs de Meuse.
"Et en face de nous, en dehors de la maison, il y avait une vieille barque pleine de mousse. En allant nager, on s'est aperçu que dans le fond, cette barque n'était pas en si mauvais état. Et alors avec mon mari, tous les soirs, on allait un peu plus loin, donc, j'avais déjà deux enfants, la voisine, très gentille, gardait les enfants, et tous les soirs après le souper, au coucher du soleil, on allait jusque jusqu'à la plage d'Amée. Ce n'était pas un restaurant une étoile à ce moment là. On pouvait boire un pot et manger un petit quelque chose. Et voilà, c'est plein de beaux souvenirs."
Renée Lenoir, ancienne habitante du bord de Meuse âgée de 102 ans :
"C'est qu'on a appris à nager à l'île de Dave et à l'île de Dave. Il n'y avait pas de plage, on avait de l'eau jusque là. Un jour, y'a un copain qui me dit, on va apprendre à plonger.C'est était à l'époque où les maillots deux pièces commençaient. Bon, on plonge et voilà le maillot qui est resté dans l'eau. Et moi voilà toute malheureuse à demander de l'aide. Evidemment, eux, ça les faisait beaucoup rire et il a fallu un petit temps avant qu'on m'emmène un essui.
André Bevert, ancien habitant du bord de Meuse :
" J'ai fait quelque chose que plus personne ne pourra faire, c'est traverser la Meuse à pied. Les pieds secs. La Meuse était gelée. Je l'ai traversé au pont de Jambes, mais aussi à Wépion où c'était un peu plus large. C'était à peu près à hauteur de du magasin de glace, Fleur de lait. Là, nous avons demandé des vins chauds parce qu'il y avait déjà une auberge là, et nous avons été mon cousin qui m'accompagnait boire un vin chaud au milieu de la Meuse."
Michelle Cuviler, ancien habitant du bord de Meuse :
On se baignait beaucoup dans la Meuse, mais c'était peut-être pas très hygiénique. Á l'époque, y'avait pas d'égout. Et donc on pouvait facilement dire, telle monsieur ou telle madame utilise tel papier puisque tout allait dans la Meuse. Pis c'était assez marrant... assez marrant, mais pas tellement propre en tout cas."
Xavier Istasse, réalisateur du documentaire :
"Je crois que c'est la plus belle chose qu'on puisse souhaiter pour un documentaire, c'est sa pérennité. C'est le fait qu'il laisse une petite trace quelque part dans dans l'esprit des gens. Moi j'ai souvent des personnes qui m'interpellent, même à Bruxelles ou à Liège, en me disant Ouais, moi j'allais souvent chez mes grands parents, à Anhée, à Dinant, on allait en bateau, ton fils m'a rappelé ça, etc. Le film évoque évidemment la partie La Meuse entre Namur et la France, mais je crois qu'il y a beaucoup plus de gens qui sont concernés par la Meuse qu'on ne le croit."
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