La Ferme d’En-bas, à Ligny, pourrait bientôt connaître un nouvel élan. Le conseil communal de Sombreffe a voté le lancement d’une étude sanitaire afin d’évaluer la possibilité de rénover ce site emblématique, laissé à l’abandon depuis 2021.
Lieu de rencontre des catholiques sombreffois depuis près d’un siècle, la Ferme d’En-bas est aujourd’hui en piteux état. La majorité communale souhaite toutefois lui offrir une seconde vie en la transformant en pôle culturel destiné à toutes les associations. Mais avant toute avancée, une analyse sanitaire est nécessaire.
Pierre Mauyen (IC-MR), échevin des Travaux, précise :
Nous préférons avoir une étude sanitaire pour savoir ce qu'on peut faire avec ce bâtiment en l'état. L'intercommunale INASEP nous dira "voilà ce que vous devez faire en l'état". Nous, on ne pouvait pas commencer à négocier avec le propriétaire, ou en parler en majorité, sans savoir ce qu'on peut faire avec ce bâtiment dans l'état qu'il est. Ça fait quatre ans qu'il n'est plus chauffé, qu'il n'y a plus rien dans ce bâtiment. Donc il s'est dégradé encore plus fort qu'il ne l'était il y a quatre ans.
Des réserves sur le bail emphytéotique
La commune dispose de la Ferme d’En-bas via un bail emphytéotique de 100 ans conclu avec le doyenné de Gembloux, propriétaire du site. Mais ce contrat suscite des inquiétudes dans les rangs de l’opposition.
Marc Laloux (Autrement), conseiller communal d'opposition, alerte :
Il y a une clause très importante dans ce bail emphytéotique. C'est qu'au terme des 100 ans, s'il y a un enrichissement du doyenné suite aux travaux faits par la Commune, il devrait y avoir indemnisation. Donc si on part dans la destruction du bâtiment et qu'il faut en construire un qui coûtera peut être entre 4 et 6 millions d'euros, le doyenné devra indemniser la Commune au terme des 100 ans. Vous imaginez les difficultés ? Ils ont déjà du mal pour payer l'accueil du pape qui est venu il y a quelques semaines, il leur manque 800 000 € et on leur demandera peut-être dans 100 ans de payer 3 ou 4 millions d'euros. La situation est bancale sur le plan juridique. Je ne veux pas, en tant que conseiller communal, laisser cette problématique à nos successeurs.
La majorité appelle au dialogue
Selon la convention, les associations chrétiennes conservent un droit d’occupation du site mais la Ferme d’en bas serait également ouverte aux autres associations locales. Pour la majorité, les inquiétudes sont entendues mais relativisées.
Jonathan Burtaux (IC-MR), bourgmestre de Sombreffe, explique :
Je répète, il y a une convention qui prévoit ce qui se passe au début et qui prévoit ce qui se passe à la fin. Il y a de toute façon des mécanismes de concertation et de discussion qui sont prévus. La première étape, c'est l'étape la plus importante : déterminer avec l'avant-projet simplifié la situation du bâtiment par rapport à la volonté de ce qu'on voulait en faire. Et puis, sur base de ce rapport, il est évident qu'on aura un contact avec le propriétaire et qu'on pourra envisager les choses sur base de ces conclusions. Le rachat du lieu n'est pas au programme, mais ce n'est pas non plus complètement exclu. Cela fait partie d'une bonne concertation. Vous savez, je suis plutôt homme de consensus.
Le dossier est donc loin d’être clos et devrait continuer d’animer les débats politiques et citoyens à Sombreffe dans les prochaines années.
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