Suite à la détection de PFAS dans l'eau de distribution, le captage de Flavion a été mis à l'arrêt en 2023. Aujourd'hui, un filtre à charbon actif est installé et les tests sont formels : l'eau répond désormais aux normes de qualité en vigueur.
Les Florennois s'en souviennent, fin 2023, les annonces tombent : l'eau de distribution qu'ils consomment présente un taux trop élevé de PFAS par rapport à un seuil qui n'entrera en vigueur chez nous qu'en 2026. Par précaution toutefois, l'INASEP réagit immédiatement, comme l'explique Olivier Lahaut, directeur du service production-distribution et du laboratoire.
Dès qu'on a eu connaissance des résultats, la station a été mise à l'arrêt. On a changé complètement de source d'alimentation. Pour produire une eau qui était contrôlée, dans les normes, et qui répondait tout à fait aux attentes des citoyens.
Reste que le captage de Flavion alimente en eau les villages de Corenne, Flavion, Morville et Rosée mais rejoint aussi une conduite qui la mène jusqu'à Beauraing. Il fallait donc au plus vite la remettre en marche.
Pour l'instant, on a placé un filtre, un filtre de 18 mètres cubes. Ce filtre est à même de traiter un débit horaire de 60 m³/h. Soit un débit journalier de 1 500 m³, ce qui est fort important pour nos ressources, surtout en période estivale.
Mais comment ce filtre à charbon actif fonctionne-t-il ?
C'est quelque chose de très simple : on alimente le filtre par au-dessus. L'eau percole au travers de ce média filtrant et ressort "épurée". Ce filtre capte les PFAS, l'eau en sortie est encore chlorée. Elle est traitée et peut être, à ce moment-là, distribuée aux riverains. Les normes sont à 100 grammes par litre pour la somme des 20 PFAS. Depuis qu'on a installé le filtre, nous avons déjà fait plusieurs campagnes de mesures et d'analyses et on a un taux d'abattement quasiment de 100 %. Donc on n'a quasiment plus de PFAS du tout pour l'instant dans l'eau de distribution.
La production d'eau a donc repris depuis quelques semaines à Flavion, grâce à un investissement consenti par l'INASEP. Pour trois mois, la location du filtre coûte 30 000 euros. Une solution pérenne s'impose donc.
Un projet a été réfléchi durant l'année 2024, il verra le jour d'ici la fin de l'année. On n'utilisera plus le filtre unique qui est placé temporairement, mais deux filtres placés de manière définitive sur une dalle à proximité du réservoir. L'investissement futur est de l'ordre du million d'euros. La prise en charge pour l'instant revient au distributeur. C'est une question d'actualité et c'est quelque chose d'important de savoir : à l'avenir, qui prendra en charge ce coût ? Pour l'instant, les coûts d'investissement ne sont pas répercutés sur les utilisateurs. Des décisions vont devoir être prises parce que ce sont des coûts importants pour nous, distributeurs.
Une autre question reste en suspens. En juin dernier, le ministre Coppieters préconise aux citoyens de Florennes de ne plus consommer d'oeufs de leur poulailler. Le bourgmestre de Florennes, Antonin Collinet, attend aujourd'hui des réponses :
La seule petite inquiétude qui reste encore, c'est concernant le sol. Nous attendons évidemment des réponses. C'est encore à l'étude, mais on espère vraiment avoir de bonnes infos pour les communiquer efficacement aux citoyens. C'est important que chaque Florennois puisse savoir ce qu'il peut planter, ce qu'il peut consommer en provenance de son sol.
La commune de Florennes assure le suivi du dossier sur Facebook et sur son site internet.
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