Le gouvernement wallon a décidé de fusionner les quatre ports autonomes wallons afin de mutualiser leurs moyens et renforcer leur efficacité. À Namur, cette réforme se traduira par une gouvernance unique et aucun emploi ne sera menacé.
Le site de Marche-les-Dames, le plus actif du port autonome de Namur, est directement concerné par cette réforme. Le gouvernement wallon a acté la fusion des ports de Namur, Liège, La Louvière et Charleroi dans une seule structure de gouvernance. Jean-Marc Van Espen, président du port autonome de Namur, précise :
"Alors c'est plutôt au niveau de la coupole de la gouvernance que les changements vont avoir lieu. Il y a quatre conseils d'administration. Il n'y en aura plus qu'un avec des représentants du gouvernement wallon, mais surtout une volonté d'avoir un ancrage local, un ancrage territorial avec des représentants de chacun des quatre ports pour représenter le territoire. C'est quand même ça qui y est le plus important."
Les quatre à cinq emplois namurois seront conservés, d’autant que le personnel manque pour faire tourner le port. Le siège de la nouvelle entité, basé à Liège, visera une meilleure coordination du transport fluvial.
"Quand on a un bateau qui rentre, qui vient d'Anvers, qui rentre sur le territoire wallon à partir de Liège par exemple, il est intéressant d'avoir une idée sur le flux qu'il va avoir sur l'ensemble de ses clients. Parce que souvent aussi, malheureusement, quand les péniches viennent avec du matériel, elles repartent à vide. Donc ça, il faut essayer de faire en sorte d'avoir dans l'intégration une capacité de partir plein et de revenir plein."
Cette fusion devrait permettre aux ports wallons de gagner en puissance et d’améliorer la valorisation de leur patrimoine. François Desquesne, ministre wallon des Infrastructures et de la Mobilité, confirme :
"On va investir 300 millions pour améliorer la voie d'eau. Il faut aussi que sur l'aspect de commercialisation, avec les terrains qui sont à proximité de la voie d'eau, il faut aussi doper leur action, leur permettre d'être plus forts. L'Union fait la force. Bien sûr. C'est vraiment l'objectif. Aujourd'hui, 100 000 conteneurs sont traités, notamment ici à La Louvière, mais également à Liège par an. Il faut évidemment augmenter ce volume et augmenter ce volume, c'est-à-dire être capable de négocier aussi avec les grands affréteurs, les grands manutentionnaires."
Les groupes de travail commenceront leurs réunions dès ce mois de novembre, avec l’objectif de créer une société anonyme de droit public d’ici janvier 2028.
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