Le déménagement du palais de justice de Namur continue cet été. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y a du travail. Il faut déménager les bureaux, les dossiers, mais aussi... les pièces à conviction. Un déménagement délicat.
Il y a quelques jours encore, de nombreuses armes se trouvaient dans l'ancien palais de justice de Namur. Les voilà dans leur lieu de vie temporaire flambant neuf, dans le nouveau palais de justice, dans le local dédié aux pièces à conviction. Jean-Pierre Vanderbeck, assistant au service "pièces à conviction" au palais de justice de Namur:
Nous sommes en présence d'armes longues, en série, qui sont d'ailleurs déjà étiquetées pour un rangement final, avant leur destruction au banc d'épreuves, à Liège.
Le déménagement étant en cours, toutes les armes n'ont pas encore trouvé leur place sur les étagères. On retrouve notamment une arme qui possède des traces qui doivent être conservées, elle est donc emballée avec soin. Jean-Pierre Vanderbeck à nouveau:
Cette arme a été emballée parce qu'elle sera destinée à analyse au laboratoire de l'INCC, à Bruxelles.
À côté, un autre local. Ici, les pièces à conviction sont stockées en attendant le tri. Christian De Valkeneer, président du tribunal de première instance de Namur explique:
Il y a plusieurs tris qu'il faut réaliser: des pièces à conviction qui sont toujours actives, c'est-à-dire qu'il n'y a pas encore de décision qui peuvent être prises sur ces pièces, et d'autres qui peuvent être liquidées, si je puis dire. Donc, les pièces qui ont une certaine valeur sont envoyées au Finshop, à Gembloux. C'est le ministère des finances qui gère un magasin, si vous voulez, et eux décident si ils peuvent remettre en vente. Il y a un certain nombre de choses qu'on leur apporte, et si ce n'est pas vendable, ça va à la destruction.
Les pièces à conviction qui se trouvent ici viennent aussi du palais de justice de Dinant. Les tribunaux namurois et dinantais ont donc aligné leur système d'étiquetage. Grâce à cela, les risques de perte d'une pièce à conviction sont limités. Denis Hoffman est un des collaborateurs du service "pièces à conviction" du palais de justice de Namur:
Sur les pièces, vous avez un code-barre qui nous sert à retracer la pièce partout où elle peut se trouver dans le pays. Ce code-barre suivra toujours la pièce, de A à Z, jusqu'à sa destruction.
Pour les équipes du tribunal, ces nouveaux outils de travail sont synonyme de fluidité dans leurs tâches. Christian De Valkeneer, président du tribunal de première instance de Namur:
La première chose, c'est un regroupement de l'ensemble des pièces à conviction pour les deux divisions. C'est évidemment un premier élément, et ça facilite les choses d'avoir un seul lieu de stockage. La deuxième chose, c'est que ce sont des lieux de stockage qui sont vraiment adaptés au stockage des pièces à conviction. Mais, par rapport à la situation que l'on a connue à Namur et à Dinant, la sécurité s'est fortement améliorée. On a des portes blindées, on a des systèmes d'accès avec des cartes magnétiques, avec un nombre limité de personnes qui peuvent y accéder. Donc, ça garantit un bon niveau de sécurité pour la conservation de toutes ces pièces à conviction.
Le déménagement de ces pièces est presque terminé. La phase de tri et de rangement durera, elle, de longs mois, voire une année.
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