AKT for Wallonia présentait ce matin son point sur la conjoncture économique en Wallonie, sorte de baromètre macro-économique. Pour ce point, ils avaient choisi un torréfacteur connu dans la région namuroise, histoire de donner corps aux chiffres exposés.
C’est une tradition bien ancrée chez AKT, anciennement Union wallonne des entreprises, qui dresse périodiquement un état des lieux de la conjoncture économique en Wallonie. Malgré les craintes initiales liées à l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, les perspectives actuelles s’avèrent moins sombres qu’anticipé.
Elles ne sont pas si mauvaises, mais elles ne sont pas bonnes non plus. On évite une récession, on évite une crise qu'on aurait pu avoir avec la situation internationale en termes de tarifs douaniers au niveau de l'Amérique. Par contre, on n'est pas encore en train de se redresser. La croissance n'est pas folichonne. On est toujours à 0,9 % et on est plus bas qu'à six mois, confie Frédéric Panier, CEO de AKT for Wallonia.
Le café, un nouvel "or noir"
Les effets de la politique internationale se répercutent de manière inattendue jusque dans les tasses de café. Face à l’instabilité des marchés financiers, les matières premières redeviennent des valeurs refuges. Et, parmi elles, le café.
Comme vous le savez bien, quand le marché financier va mal, le réflexe des spéculateurs est de se retourner vers le marché des valeurs des matières premières, dont l'or est un grand produit (...). Mais le café lui aussi ! Le café est quand même le premier produit à être le plus échangé au monde, en matières alimentaires", explique François Delahaut, CEO des Cafés Delahaut.
Et il passe au rang de numéro deux, juste après le pétrole. On a vu le prix du café monter, monter, monter et encore monter. Jusqu'à se dire "tiens, est-ce que ça ne va pas dépasser encore les 10 $ ou les 15 $ ou les 20 $ ?"
Une flambée des prix qui a un impact direct sur les consommateurs... et les entreprises concernées.
Trois freins majeurs pour les entreprises wallonnes
Si la Wallonie évite le pire, elle n’avance pas pour autant à grande vitesse. AKT identifie trois obstacles qui freinent les entreprises régionales : le coût du travail, la pénurie de talents, et la complexité administrative.
Trois points de travail. Le coût du travail, ça reste un des grands défis de nos entreprises. Mais il y en a deux sur lesquels on peut agir au niveau wallon : (...) les difficultés de recrutement (...) et puis (...) la simplicité administrative", souligne Frédéric Panier.
Pour l'instant, c'est la grande complexité. On attend les résultats du choc de simplification administrative promise.
Cette pression salariale pèse également lourd sur les entreprises, comme en témoigne le torréfacteur namurois François Delahaut.
Les salaires ont terriblement augmenté. Avec une augmentation de plus de 11 % l'année passée. Ce qui signifie, en termes très pratiques chez nous, que si on a une trentaine d'employés dans notre torréfaction, c'est comme si on avait trois employés supplémentaires pour ne rien faire en plus. On n'a pas eu de création de richesse supplémentaire avec cette augmentation.
Des réformes promises... mais encore attendues
Tant au niveau régional que fédéral, les autorités annoncent vouloir agir. Mais les effets concrets ne sont pas encore sensibles.
Le cap des gouvernements sur ces deux dossiers nous semble le bon. Maintenant, on attend la mise en œuvre des réformes. (...) Sur la question de la simplification administrative, on en est toujours à l'étape initiale des plans. (...) Certains éléments commencent à apparaître mais on attend vraiment les résultats, conclut Frédéric Panier.
Selon AKT, la Wallonie montre des signes de résilience face aux turbulences économiques mondiales. Mais cette résilience s'accompagne de fragilités structurelles persistantes. Dans un contexte international tendu, chaque décision prise au niveau global peut rapidement faire basculer l’équilibre local. La région a besoin d’un cap clair, de réformes concrètes et d’un soutien renforcé à ses entreprises pour retrouver une croissance durable.
Article réalisé avec l'appui d'outils d’intelligence artificielle (Transcript d'Adobe Premiere et ChatGPT 4.o) et vérifié par un.e journaliste.
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