L'IATA, l'Institut des Arts ,des Techniques et de l'Artisanat, célèbre cette année les 60 ans de sa fusion avec l'École des Métiers d'Art de Maredsous. À cette occasion, l'école propose une exposition.
60 ans. Cela fait donc même un peu plus de 60 ans que l'IATA s'est ouvert aux options artistiques avec l'arrivée entre 1962 et 1964, des élèves et des professeurs de l'École des métiers d'art de Maredsous. Inspirée des écoles monastiques du Moyen Âge, l'école d'art de Maredsous a d'abord formé des artisans de haut niveau avant de former carrément des artistes dans des domaines comme l'orfèvrerie, l'ébénisterie ou même la céramique.
Mais en 1962, à cause de problèmes financiers, la communauté monastique décide de fermer cette école et de trouver un repreneur. Et c'est une école namuroise qui va se montrer intéressée: l'École artisanale de Namur. Marylène Mathias, directrice de l'IATA, nous rappelle brièvement les faits :
Depuis 1941, l'école moyenne artisanale de Namur existe avec quatre options : l'horlogerie, l'imprimerie, la cordonnerie et la confection de vêtements. Mais par contre, pas encore de travail du bois ni de bijouterie. Et c'est en 1963 qu'on met ces deux options au sein de l'école et qu'elle change de nom et que pour la première fois, on entend parler de l'IATA, l'Institut des arts, des techniques et de l'artisanat.
Tout jeune élève à cette époque, Baudouin Bruggeman se souvient de cette fusion entre les deux écoles.
Évidemment, à l'époque, je n'étais pas conscient qu'une nouvelle ère s'opérait dans cette école puisqu'il y avait une centaine d'élèves en 64. Et il y a eu cet apport de Maredsous avec des professeurs, avec un tout autre esprit, avec des élèves très motivés, qui visaient l'élite de leur métier. Et c'est ça qui était intéressant.
Outre la très belle scénographie de cette exposition qui met en avant toute une série d'archives historiques, de nombreux travaux d'élèves actuels sont aussi présentés. La directrice souligne :
Cette exposition et a été conçue pour mettre en valeur deux options dans notre établissement le travail du bois, l'ébénisterie et la bijouterie, qui sont des métiers de l'enseignement qualifiant qui sont dévalorisés pour l'instant.
Cette exposition est aussi l'occasion de voir la place qu'a pris au cours des années l'enseignement proposé par l'IATA, qui n'a cessé de s'étoffer et de grandir. Baudouin Bruggeman insiste :
L'école a évolué pour arriver à 1800 élèves. Je vous rappelle quand même qu'on était en 60/62, à peine 100. Ça a fait quand même aussi un petit peu la jalousie du secteur enseignement sur Namur qui en plus était dédaigneux par rapport à nous. Parce que si ça n'allait pas à l'école, on disait : "T'iras à l'IATA !" et moi, ça me faisait toujours rigoler parce à l'IATA et bien oui, on sort aussi l'élite, mais dans d'autres secteurs.
Cette exposition est accessible sur rendez-vous jusqu'au 12 décembre sauf ce week end des 22 et 23 novembre où elle sera ouverte non-stop entre 11h et 17 h 30. Deux conférences et un atelier sont également au programme. Plus d'infos sur le site de l'IATA.
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