Les dépôts sauvages sont de plus en plus nombreux à Namur. 2.800 dépôts sauvages ont été signalés cette année. La Ville de Namur lance une opération "coup de poing" pour lutter contre ces infractions.
Dans une remorque, les agents constatateurs de la ville de Namur récoltent les déchets sauvages retrouvés dans le quartier Saint-Nicolas. Ces quelques sacs sont loin d'être les seuls déchets abandonnés par les habitants dans les rues. Depuis le début de l'année, plus de 2.800 dépôts sauvages ont déjà été signalés, selon la Ville de Namur. Selon Benoît Malisoux, Échevin du Cadre de Vie, de la Population et du Bien-être animal (Les Engagés), ce chiffre ne cesse d'augmenter et n'est pas sans conséquence:
Effectivement, depuis 2021, les coûts d'évacuation des dépôts sauvages ont doublé. Il y a eu une augmentation effectivement du nombre de dépôts. L'incivisme est grandissant, ce n'est pas propre à Namur, c'est un peu partout en Belgique. Et donc voilà, il est nécessaire de lutter contre ces dépôts sauvages, que ce soit par la sanction, mais aussi par la sensibilisation, bien entendu.
Pour lutter contre ces dépôts sauvages, la Ville de Namur lance une opération coup de poing. L'objectif de cette intervention est de constater les infractions liées aux dépôts sauvages, nettoyer les zones touchées, verbaliser les contrevenants et rappeler les règles et obligations en matière de propreté publique. Un tiers des dépôts sauvages sont identifiés par les agents constatateurs. Une fois l'auteur identifié, une sanction sera appliquée, nous explique Benoît Malisoux
Nous avons de nombreux agents constatateurs à la ville de Namur qui ont des fonctions de police judiciaire et qui inspectent tous les dépôts sauvages identifiés, qui cherchent des preuves. Sur base des preuves, nous allons voir le contrevenant pour le verbaliser. Une verbalisation qui peut aller de 150 à 200 000 euros pour vraiment les tout gros dépôts, pour qu'il y ait vraiment une poursuite des auteurs des faits. On leur propose éventuellement aussi, si c'est la première fois qu'ils ont pris la main dans le sac, c'est le cas de le dire, on leur propose éventuellement de rester quelques heures, quelques jours au sein du Service Propreté publique pour qu'ils puissent conscientiser vraiment sur ce qu'ils ont fait et sur ce que représente la propriété publique.
Une opération qui semble avoir des effets positifs, nous explique toujours l'Échevin:
On a travaillé en deux temps: un premier temps d'identification et de sécurisation des lieux de dépôt avec un panneau d'affichage expliquant que le dépôt faisait l'objet d'une enquête. On a attendu deux à trois jours avant de venir identifier et ramasser. Pendant cette période de deux-trois jours, on a remarqué que certains venaient rechercher leurs déchets, venaient rechercher ce qu'ils avaient déposé de portes peut-être d'être identifiés et donc voilà, ça a déjà ce premier impact de dire ce que vous faites ne passe pas inaperçu et nous sommes là pour y être attentifs, pour les évacuer, mais surtout avant tout pour réprimer ce que vous avez fait.
Les dépôts sauvages ne disparaîtront pas d'un simple coup de balai, mais avec l'opération coup de poing, l'échevin souhaite conscientiser les habitants dans l'espoir d'une ville plus propre.
Manon Hypacie
Sur le même sujet
Recommandations
Black Friday : à Namur, une journée pour consommer autrement
Ce Namurois a créé des cercueils en carton et des caveaux écologiques
Viroinval devient « Ville Think Pink » pour renforcer la lutte contre le cancer du sein
Veolia inaugure une nouvelle usine qui fait sauter les emballages
Justice : le nouveau cri d’alarme du parquet de Namur
Namur : distribution de la gazette Arizona
Philippeville - Deux semaines de sensibilisation pour lutter contre le harcèlement
Gaia invite les Namurois à lancer un cri contre le gazage et le broyage des poussins mâles
Le projet d’incinérateur de Givet refusé par le préfet des Ardennes