Être élagueur-grimpeur est une profession haut perchée. Mieux vaut ne pas avoir le vertige. Rencontre avec des acrobates du côté de Floreffe où la commune a dû faire abattre un arbre de 30 mètres de haut.
Nous sommes à la maison communale de Floreffe. Dans son jardin, un arbre de 130 ans, malade, doit être malheureusement abattu. C'est la mission du jour d'Arnaud Cooppe. Il est élagueur grimpeur. Haut perché, il doit rester concentré à tout moment :
"Oui, tout à fait. C'est pour ça que le contact avec les hommes au sol est super important. Ils sécurisent l'arrivée des branches par rétention. On utilise des cordes et on attache les branches avec pour pouvoir les retenir. Histoire qu'elles n'abîment pas des choses en tombant comme le mur qui est à côté de l'arbre par exemple".
Travailler en altitude exige de nombreuses qualités. Quentin Rase, élagueur grimpeur basé à Floreffe:
"Il faut être très fort physiquement. Il faut savoir travailler en équipe. Il faut avoir quand même une grosse confiance en soi et connaître vraiment chaque essence sur le bout des doigts. En fait, pour être un bon grimpeur, il faut au minimum deux ou trois ans d'expérience en grimpant quasiment tous les jours. Il faut avoir énormément d'expérience pour travailler sur un arbre qui fait plus de trente mètres de hauteur!"
Plus de travail à cause du réchauffement climatique
Des arbres à abattre, ce n'est pas ce qui manque. En onze ans de métier, Quentin constate qu'il y en a de plus en plus:
"À cause du réchauffement climatique, les étés sont vraiment très secs, c'est vraiment pas bon pour les arbres. Au niveau par exemple du sapin, il y a la problématique des scolytes qui les tuent. Les hêtres ne supportent pas la chaleur et donc ils ont des coups de chaud, tout simplement. Au niveau des frênes, il y a des champignons. La chalarose qui vient des pays de l'Est qui les condamne aussi. Sur quelques années, je constate déjà qu'il y a une accélération du dépérissement des arbres".
Coupés 45 mètres cubes de bois, cela ne se fait pas en un coup de tronçonneuse. Après quelques heures de travail, Arnaud Cooppe rejoint enfin le plancher des vaches après 5h30 dans les arbres :
"C'est physique ! J'ai des crampes. J'aurais dû déjeuner autrement ce matin, je pense. En tout cas, cet arbre de 130 ans, il restera dans les annales de par sa grandeur et sa prestance. Et puis l'équipe au sol a très bien suivi. Chouette chantier même si cela fait mal d'abattre un arbre aussi beau mais bon on devait le faire car il était malade et il devenait menaçant".
Si monter aux arbres vous fait rêver, ne vous improvisez pas élagueur grimpeur sur votre vieux cerisier de 30 mètres de haut. Mieux vaut laisser cette tâche à des professionnels.
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