À Doische, la commune a décidé d’ajuster sa fiscalité pour lutter contre la pénurie de logements et préserver l’habitat permanent. Les résidences secondaires, les gîtes touristiques et les immeubles inoccupés sont désormais davantage mis à contribution.
Afin d'éviter une crise du logement et une désertification des villages, la commune a voté plusieurs mesures fiscales visant les logements touristiques. Explications de Xavier Pauly, échevin des finances.
Au niveau du logement touristique principalement. Deux nouveaux textes, un sur les secondes résidences. Il existait déjà une taxe sur les secondes résidences précédemment, mais le montant a été revu. Il est de 575 euros annuels désormais. Et sur les gîtes, il y aura une taxe annuelle qui sera calculée en fonction de la capacité d’accueil, donc du nombre de couchages disponibles au sein de chaque gîte. 90€/couchage.
La commune recense plus de 150 résidences secondaires et 400 caravanes. Une proportion croissante de logements de villégiature pourrait, à terme, déséquilibrer la vie locale et réduire l’offre pour les habitants permanents.
On se rend compte dans des communes assez proches, citons Dinant, qui a peut-être une reconnaissance touristique plus importante que la nôtre, qu'il y a des soucis liés aux gîtes. Une concurrence un peu trop exacerbée par rapport à la résidence principale. Ici aussi, on a un office de tourisme assez dynamique. On n’est pas contre le tourisme, mais on préfère prévenir plutôt que guérir la surreprésentation des gîtes au sein de nos villages, souligne-t-il.
Parmi les autres mesures annoncées figure la taxe sur les immeubles inoccupés, qui devrait enfin être appliquée. Pour Xavier Pauly, cette mesure vise à « lutter contre la crise du logement », en remettant des biens sur le marché pour les populations locales.
On veut absolument remettre des logements pour les populations actives, les jeunes dans nos villages… Les gens ne sont pas déracinés, ils peuvent rester où ils ont toujours vécu.
Ces décisions s’inscrivent aussi dans une démarche d’anticipation pour éviter des effets plus graves sur le tissu social et les services locaux.
Ça a aussi un impact sur la présence d’écoliers. On dit parfois qu’il y a des soucis de fermetures de classes… Ce n’est pas du tout le cas à l’heure actuelle à Doische. Mais encore une fois : plus on anticipe, moins on a de soucis plus tard , conclut l’échevin des finances.
Avec ces nouvelles taxes, la commune espère inciter les propriétaires à remettre leurs biens sur le marché et préserver l’équilibre entre dynamisme touristique et qualité de vie pour les habitants.
Article retranscrit avec l’appui d’outils d’intelligence artificielle (Transcript d’Adobe Premiere et ChatGPT 4.o) et vérifié par une journaliste.
Sur le même sujet
Recommandations
Les pros du tourisme perdus près de chez eux !
Taxes, vidéosurveillance... Qu'est-ce qui change à Florennes ?
Taxes et redevances à Philippeville : ce qui va changer pour vous
Conseil communal d'Assesse : Les taxes mises au vote, une crèche suscite le débat
Philippeville - Le Marché de Noël durera 6 semaines cette année