La fête de la BD devient un rendez-vous incontournable à Andenne. Ce week-end, le programme varie entre dédicaces, expositions et bourse aux bandes dessinées.
Séances de dédicaces, expositions et bourse aux bandes dessinées… Au Centre culturel d’Andenne, la fête de la BD célèbre sa 30e édition. Tout commence en 1994, pour devenir aujourd’hui le rendez-vous incontournable de la région. Certains habitués ne ratent plus l’événement. Philippe est originaire d’Andenne et explique son programme:
J’ai déjà rencontré des auteurs. J’ai déjà eu des dédicaces pour certaines bandes dessinées. Maintenant, je vais un peu chiner à mon aise pour voir ce qui m’intéresse.
Dans cette salle, les bandes dessinées sont à perte de vue. Il y en a pour tous les goûts. D’ailleurs, les générations s’y croisent. Saya trouve de l'inspiration dans ce 9e art:
Ça m'inspire beaucoup. J’adore dessiner et ça m’entraîne à lire et ça raconte une histoire.
Les auteurs au premier plan
Chaque histoire provient d’un auteur. Sur les contours de la salle, on peut en apercevoir une trentaine. Stylo à la main, ils enchaînent les dédicaces et prennent le temps d’échanger avec le public. Certains proviennent de l’étranger, et d’autres sont venus tout droit de la région. C’est le cas de Pierre-Yves Berhin, alias HAMO. Cet illustrateur namurois commence sa carrière en 2002 grâce à cet événement, où il remporte le concours des jeunes talents. Aujourd’hui, il y partage sa passion:
En festival, c’est différent. Les lecteurs rencontrent les auteurs, et nous, on peut rencontrer le public. Je pense que c’est bien que le public se rende compte que c’est un métier d'artisan, fait par des mains. Une idée peut prendre du temps à aboutir. Rencontrer le public me donne du sens.
Un défi à l’ère du numérique
Cet événement a traversé trois décennies. Comme l’explique Tony Larivière, l’organisateur, un défi reste de taille à l’ère du numérique:
Je pense qu’il est important de faire perdurer les manifestations de ce type, avec des livres en papier. Il faut parfois lâcher ses tablettes, et encourager les jeunes à lire, car la relève en bande dessinée est difficile.
Passionnés, amateurs et nouveaux venus… La recette fonctionne depuis 30 ans et ne compte certainement pas s’arrêter là.
Caroline Pluymers
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