Révéler les galaxies, nébuleuses et autres merveilles du ciel profond, c'est ce que propose désormais l'Université de Namur aux étudiants et aux visiteurs. Un rêve rendu possible grâce à un télescope nocturne acquis pour son observatoire.
André Füzfa est astrophysicien. Il nous présente un astrographe de Schmidt. Ce nouveau télescope de l'observatoire de l'université est plus cher que des jumelles. Il faut dire que sa portée est, comment dire, nettement supérieure.
André Füzfa, professeur d'astrophysique à l'UNamur nous en parle :
En fait, vous pouvez aller très très loin puisque vous avez des objets qui sont très larges sur le ciel et qui sont relativement bien lumineux, comme la galaxie d'Andromède (à 2 millions d'années lumière) et vous pouvez avoir des objets qui sont plus proches comme la lune, etc. Donc c'est vraiment un télescope qui vous permet de voyager dans l'espace sur des distances qui peuvent aller de 400 000 kilomètres à l'intérieur du système solaire jusqu'à des dizaines de millions d'années lumière pour aller vers des galaxies lointaines en groupe, puisqu'on voit des groupes de galaxies, des amas de galaxies.
L'Astrographe est tellement performant qu'il faut à peine cinq minutes pour dévoiler de magnifiques clichés, là où il fallait attendre plus d'une heure auparavant. Et ces clichés, justement, pas besoin d'attendre cinq minutes pour les voir dans ce reportage. En voici quelques uns, toujours présentés par André Füzfa, professeur d'astrophysique à l'UNamur :
L'Étoile que vous voyez en bas à gauche, c'est l'étoile Sadr. C'est une des étoiles les plus brillantes du signe. On la voit à l'œil nu. Ce que vous voyez pas à l'oeil nu, c'est toutes les nébulosités rouges qui sont là, qui sont en fait des nuages de gaz interstellaire dans lequel se forment les étoiles.
Ici, vous avez une autre région de la constellation du Cygne, c'est la nébuleuse de l'Amérique du Nord, à gauche. Pourquoi l'Amérique du Nord ? Parce que sa forme ressemble à celle de l'Amérique du Nord avec la Floride, le Texas et le golfe de l'Amérique au Mexique. Et à droite, vous avez la nébuleuse du Pélican où on reconnaît la tête du pélican.
Voilà le nouveau cauchemar des astronomes, la nouvelle pollution lumineuse moderne. La petite tache lumineuse que vous avez au centre, c'est un amas globulaire. On fait une gentille pause de cinq minutes, et vous avez toutes les traces que vous voyez dessus : ce sont des satellites qui sont invités dans votre champ de vision. Avant 2019, on avait 4 000 satellites actifs en activité. Maintenant, on en a plus de 11 000.
Cet instrument a des vertus pédagogiques, évidemment. Il est accessible à certains étudiants de l'UNamur :
On a une cinquantaine d'étudiants chaque année aux cours d'astronomie. Ce sont des options de maths et de physique qui ont ces cours-là en obligatoire. Mais maintenant, les philosophes nous rejoignent en cours à option, les informaticiens, etc. Les cours sont souvent pris en élèves libres. On a aussi toute une formation continue pour adultes, donc c'est vraiment une formation qui a de l'engouement. J'ai plus d'une soixantaine d'étudiants chaque année qui vont utiliser la coupole par petits groupes.
La volonté de l'UE à Namur est aussi de faire découvrir ce magnifique outil au grand public. Ce télescope nocturne complètera l'expérience de l'observation de l'univers puisque l'observatoire possède déjà un télescope diurne pour admirer le soleil. Une grosse boule jaune située quand même à 156 millions de kilomètres de la Terre. Il n'y a pas à dire, il y a mieux que des jumelles pour contempler l'infiniment grand.
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