En septembre prochain, Philippeville accueillera un "village médico-social" innovant, conçu pour offrir un cadre de vie adapté à 80 adultes en situation de handicap mental. Baptisé INQHAS, pour Institution Qualitative Dédiée au Handicap et à la Santé.
Un projet nécessaire pour répondre à une forte demande
Ce projet vise à pallier le manque criant de structures d’accueil en Wallonie.
« On a constaté malheureusement que certaines personnes étaient prises en charge dans des établissements pas trop aux normes. L’AVIQ nous a confirmé qu’il y avait une grande liste d’attente. Nous avons acquis ce premier terrain en 2018, et, après des années de travail, le centre pourra enfin voir le jour, » explique Ludovic Coulon, administrateur de l’ASBL INQHAS.
Le site de Philippeville sera le premier d’un réseau régional qui comprendra également des centres à Chimay, Villers-le-Gambon et Froidchapelle. Chaque lieu proposera des infrastructures adaptées et des thématiques spécifiques.
Des espaces de vie pensés pour le bien-être des résidents
Le village de Philippeville comprendra des pavillons avec des zones extérieures dédiées, une ferme pédagogique, un centre de soins complet, des ateliers et des salles d’activités variées, comme le souligne Ludovic Coulon :
« Chaque pavillon a sa zone de vie extérieure. Ici, c’est le centre administratif à Philippeville. À Froidchapelle, ce sera basé sur le “cycle-santé” avec un atelier vélo. Villers-le-Gambon mettra en avant l’hippothérapie, tandis que Chimay aura une piscine de revalidation. »
L’objectif est clair : offrir un environnement stable, inclusif et stimulant, comme le rappelle Pady Godefroid, futur coordinateur du site :
« Par exemples, on a mis en place un atelier cinéma, un atelier High-Tech avec des caméras 3D et des diffuseurs de senteurs pour permettre aux résidents qui ont des difficultés à sortir et à travailler sur l'inclusion de voyager autrement. »
Un projet humain et inclusif
L’approche d’INQHAS repose sur une prise en charge centrée sur les besoins des résidents, avec des espaces pensés pour leurs familles et un soutien émotionnel.
« Mon rôle est d’apporter le côté humain et familial, de créer des repères et une unité entre les résidents et leur lieu de vie, » explique Séverine Magin-Revoy, marraine du projet.
Une réponse à un besoin régional
Avec 320 places au total sur les quatre sites, et quinze supplémentaires par site dédiées à l’accueil de jour, ce réseau vise à combler un vide important en Wallonie. À Philippeville, les places résidentielles sont déjà réservées, mais Villers-le-Gambon compte encore 40 places disponibles. Les tarifs pour l’accueil s’échelonnent entre 55 et 66 € par jour, selon les services.
Une opportunité d’emploi
L’ouverture de ces centres sera également source d’emplois. Plusieurs profils sont encore recherchés pour les sites de Philippeville.
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