L'association intercommunale de santé de la Basse-Sambre veut vendre la maison de repos "Le temps des cerises" à Biesme. Mettet est intéressée mais le dossier tarde à se clôturer. Or, il y a urgence car le déficit de ce home ne cesse de s'accroître.
Sambreville, Fosses, Jemeppe et la province font partie de l'AISBS (association intercommunale de santé de la Basse-Sambre) qui gère la maison de repos "Le Temps des cerises à Biesme. Les associés de l'intercommunale tiennent ce bateau à flot. Mais cela a trop duré. Du côté de la province, qui a encore versé plus de 400 000 € d'avances de trésorerie, on veut que Mettet, candidat acheteur, boucle ce dossier rapidement. Étienne Bertrand (Les Engagés), Député-président:
"Tant que cette activité est en difficulté financière, les associés prennent le bouillon pour arriver à financer cette activité. Elle est aujourd'hui en perte. Mettet a demandé une prolongation de l'offre qui l'a mise sur la table jusque fin septembre. Le temps passe. Chaque mois qui coule, c'est de l'argent public qu'on doit éponger. Et il traîne pour nous à répondre à cette simple question: acceptez vous, oui ou non d'acheter, de reprendre cette activité ?"
C'est pas moi, c'est l'autre
Une sortie qui étonne le bourgmestre de Mettet. Pour Yves Delforge (ICAP), ce n'est pas la commune qui freine dans ce dossier. Il pointe du doigt l'AISBS:
"Nous avons fait une proposition avec une offre bien précise de prix. Nous n'avons pas eu confirmation que notre offre était acceptée. On nous a demandé une prorogation jusqu'au 30 septembre. Ce n'est pas nous qui l'avons demandé, c'est l'AISBS"
Au sein de l'AISBS, certains nous disent que c'est Sambreville (sous majorité socialiste avant décembre 2024), détenteur de 47 % des parts de l'intercommunale qui bloquait la vente, estimant que l'offre de Mettet était trop basse. Question: suite au changement de majorité, Sambreville accepterait il désormais l'offre de Mettet ? Nous avons contacté l'actuel bourgmestre, Olivier Bordon. Sa réponse: "le sujet est trop touchy. Je ne ferai aucun commentaire".
Ceci étant, Lundi soir, le conseil d'administration de l'AISBS s'est réuni et a donné son feu vert à l'offre de Mettet. Une étape importante dans ce dossier. Mais il y a encore d'autres pas à franchir. Jean-François Favresse, président de l'AISBS:
"L'intercommunale est constituée de plusieurs associés. Il y a la province de Namur, les communes de Sambreville, de Jemeppe et de Fosses. Et donc il est demandé aux associés de se réunir tout prochainement. Ce sera le 16 septembre prochain à la province et d'envisager un accord sur cette vente du temps des cerises".
Une offre mais pas à n'importe quel prix
Mettet qui propose une offre de 600 000 € plus 800 000 € pour un crédit en cours rencontrera vendredi le réviseur de l'intercommunale avec une exigence claire. Yves Delforge, Premier Djobin:
"La commune de Mettet ne paiera pas le déficit que l'AISBS a fait. Je comprends bien les communes et la province qui veulent récupérer leurs billes mais s'ils avaient mieux géré, ils n'auraient pas de problème à récupérer leurs billes".
Toutes ces discussions autour de la vente du "Temps des cerises" ne rassurent pas le personnel et les résidents de l'établissement. Anne-Sophie Masuy, assistante sociale dans la maison de repos "le temps des cerises":
"Par rapport à la situation, tout le monde est inquiet ici que ce soient les résidents, les familles, le personnel. Avec tout l'investissement qu'on met dans cette maison de repos, avec tout le cœur aussi. En plus, on est la seule maison de repos publique dans la commune de Mettet (NDLR: il y a une maison privé qui compte 100 lits). Il faut le savoir aussi! "
Une maison de repos publique, un impératif
Si le temps des cerises venait à fermer, il ne resterait plus qu'une maison de repos pour 13 500 habitants. D'où l'intérêt pour la commune de Mettet d'acquérir la maison de repos de Biesme et éventuellement y prévoir une extension. Le problème de la maison de repos, c'est qu'elle a une petite taille (70 résidents), ce qui est largement en-dessous du seuil de rentabilité estimé à 100 par la directrice actuelle.
Au temps des cerises, on ne voit pas d'autre solution que la reprise par la commune de Mettet. "D'autant qu'une maison de repos publique ne pourrait pas être reprise par un éventuel acteur privé". nous signale sa directrice". Resterait éventuellement alors la piste de l'associatif.
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