La danse contemporaine en ouverture de l'Intime Festival cette année avec "Brel", le spectacle créé conjointement par la chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker et le breaker Solal Mariotte. ''Brel'' a fait sensation cet été au festival d'Avignon.
Lorsque Anne-Teresa est venue vers vous avec cette nouvelle proposition, ce spectacle basé sur des chansons de Jacques Brel, quelle a été votre réaction ? Vous avez sauté au plafond de joie ? Vous avez d'abord couru dans l'autre sens ?
(Rire)
Anne Teresa De Keersmaeker : Il ne sait pas sauter au plafond, hein !
Solal Mariotte : J'ai sauté du plafond... jusqu'au sol... écrasé. Rire. Lors d'une discussion, on s'est rendu compte qu'on partageait une fascination commune pour Jacques Brel. Et de là, en fait, je pense qu'une graine était là et qu'elle a pris le temps pour germer.
Anne-Teresa, vous aviez déjà travaillé avec Solal ? Quelles sont ses qualités ? Qu'est-ce que vous allez chercher chez lui ?
S. M. : Ma bonne humeur !? Rire.
A.T.D.K. : Oh, c'est délicat ! En fait non, ce n'est pas délicat. Il est exceptionnel. Appelons un chat un chat !
S. M. : Ca c'est une chose qu'on partage : Brel avec une grande vulnérabilité sur scène. Donc c'est le personnage aussi qui nous a intrigué.
LE PLAISIR DE DANSER ENSEMBLE
A.T.D.K. : On a eu la première il y a deux mois, il y a une profonde joie à être à deux sur scène.
S.M. : On n'est pas non plus dans un hommage. On a conscience que c'était un personnage complexe, d'un autre temps. Pour autant, il a écrit des chansons qui sont, pour moi qui ai 24 ans, touchantes et qui font écho à ce que je peux vivre. Moi je trouve ces chansons d'amour très belles. Et puis Brel embrasse la complexité des sentiments humains. Ce qui me plaît pas mal aussi, c'est son côté, comme vous le disiez, satyrique. J'aime son humour.
A.T.D.K. : Il y a son côté provocateur aussi !
Comment s'est opéré le choix des chansons ?
A.T.D.K. : Le point de départ a été l'ordre chronologique dans lequel ses chansons ont été écrites. Et puis après il y a eu un partage, un échange entre nous et le dramaturge. On s'est interpellé : Qu'est-ce que tu aimes ? Pourquoi ? On a fait des choix en fonction de ce qui nous plaisait et de ce qu'on trouvait pertinent.
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