Ce dimanche, c'était journée portes ouvertes au centre d'accueil de réfugiés de la Croix-Rouge à Belgrade. Une journée pour célébrer le 10e anniversaire de ce centre mais aussi celui du collectif citoyen solidaire qui s'est créé au même moment.
Des discours, de la musique, une exposition, des activités ludiques : le programme de cette journée festive était vaste pour célébrer les dix ans du centre d'accueil de Belgrade. Créé en urgence en 2015, ce centre a accueilli d'abord des hommes dans des conditions difficiles, c'est-à-dire sous tentes, dans des hangars. Et tout de suite, des citoyens namurois se sont rassemblés dans un collectif pour offrir leur aide. Depuis lors, la Croix-Rouge et ces citoyens travaillent main dans la main.
La directrice du centre, Virginia Garcia, nous explique :
Nous, on est honorés qu'ils soient avec nous. Sans eux, on ne pourrait pas aujourd'hui envisager le centre. Il y a le potager qui est géré par eux. Il y a la bibliothèque qui est gérée par eux . Lors de notre création, il y a 10 ans, c'est eux qui se sont mobilisés, c'est eux qui ont fait que l'on puisse faire un accueil digne.
Un accueil digne dans ce qui était à l'époque un accueil d'urgence dans des tentes et dans des hangars. Donc, c'est vraiment grâce à eux que le centre de Belgrade est aujourd'hui ce qu'il est aujourd'hui.
Le centre gère aujourd'hui 270 résidents : personnes seules, familles ou encore mineurs non accompagnés. Et les tentes du début ont fait place à des bâtiments plus adaptés. Du côté du collectif citoyen, on a également fait évoluer les actions, comme le souligne Mélodie Brassinne, membre du collectif citoyen solidaire :
Forcément, nos missions ont évolué puisqu'au début on était vraiment dans l'accueil d'urgence. Fournir des vêtements, faire un peu des sorties pour changer les idées à ces hommes qui vivaient sous des tentes. Et puis, bien après, ici, la Croix-Rouge s'est structurée à d'autres partenaires aussi du Namurois qui les aident. Donc nos missions ont changé. On est moins nombreux aussi, il faut bien le dire, mais on est toujours présents.
Les parcours des réfugiés qui arrivent ici sont toujours aussi difficiles. Après un voyage souvent périlleux, ils trouvent à Belgrade de la sécurité et les conditions pour un nouveau départ. Yousef Mubarak, résident au centre, témoigne :
Je suis arrivé en Belgique en octobre 2024. J'avais quitté ma maison à Gaza en 2019, puis je suis passé d'abord par la Turquie et puis par la Grèce. Et maintenant je suis ici en Belgique et je trouve que c'est un chouette pays, un pays qui m'offre du confort et surtout beaucoup de sécurité.
Parmi les activités proposées par le collectif citoyen pour changer les idées aux résidents, il y a le potager. Un potager pas comme les autres, nous explique Sylvie Thiry, membre du collectif :
Nous, bénévoles, on découvre des légumes d'ailleurs et les résidents découvrent des légumes d'ici. Donc c'est un potager multiculturel aussi.
On essaye tout. On a par exemple des gombos qui essayent de pousser dans la serre. Et on essaie, on tente. Et si ça marche bien, tant mieux. Puis si ça ne marche pas, on réessaie l'année suivante.
Certains résidents ont trouvé dans cette activité une véritable planche de salut, un havre de tranquillité. C'est le cas de deux résidentes originaires du Burundi : Julie et Françoise :
Le potager en général, c'est la vie, la paix, et si tu ne vas pas bien, tu vas au potager, et tu te sens bien.
Ça m'a fait sortir d'abord de la chambre parce que être dans la chambre, enfermée comme ça, c'est très fatigant, c'est très lourd. Ça m'a fait sortir de la chambre et ça m'a fait sortir aussi de moi-même parce que j'étais enfermée à l'intérieur de moi.
Pour mener des actions telles que celle-là, le collectif citoyen solidaire est toujours à la recherche de bénévoles et les bonnes volontés sont les bienvenues.
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