Philippeville : un an pour découvrir le street art

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Durant l'année scolaire, des élèves de l'athénée de Philippeville se sont essayés à de nombreuses disciplines autour du street art. Pour le dernier atelier, ils ont traversé leur ville armés de crayons et de carnets à croquis.

Ils ont déserté les bancs de l'école pour un cadre bien plus bucolique. Et pourtant, ces élèves de l'athénée royal Jean Rostand de Philippeville sont en pleine activité artistique, comme le souligne Laly Charloteaux, élève de 2e.

On a parcouru Philippeville, on a été dans les souterrains, dans la ville, dans la campagne. Et on avait un petit carnet qu'on a fait de notre main, dans lequel on a beaucoup dessiné.

Tout ça sous l'oeil averti de Julien Englebert, un dessinateur et graphiste venu partager avec ces adolescents ce qui le passionne au quotidien.

Prendre le temps d'observer, de dessiner, et aussi prendre du plaisir à découvrir un peu la région autrement grâce à Guillaume (Massart, de l'Office du tourisme) qui nous a bien guidé et qui nous a appris pas mal de choses sur le patrimoine. Et en parallèle, le fait de fixer les observations sur le papier en dessin, je pense que ça nous a permis de découvrir plein de choses intéressantes.

Avec de vrais coups de coeur pour certains élèves. C'est le cas de Laly qui s'est émerveillée devant le lavoir du fond de Samart. Il faut dire que le cadre est particulièrement inspirant.

Je dessine pas mal de portraits mais surtout des paysages. Parfois, c'est la ville... j'aime bien aussi, mais je préfère vachement la nature. Je trouve qu'elle est plus belle, plus compliquée à dessiner, mais plus belle.

Et on le voit dans les croquis ! Cette journée était loin d'être un événement isolé puisque, durant toute l'année, les élèves de 1re et 2e secondaire de l'athénée ont pris part au Parcours d'enseignement culturel et artistique, le projet PECA, initié notamment par leur professeure d'éducation plastique, Mme André.

L'idée, c'est de développer la culture et les arts dans les écoles. La Communauté française travaille donc avec les opérateurs culturels des régions et propose des activités qui peuvent être des "clés sur porte", donc des choses déjà toutes faites, ou ils nous proposent des opérateurs qui se calquent sur nos idées en fonction de nos programmes scolaires. 

De nombreuses disciplines peuvent donc se côtoyer, avec pour fil conducteur dans ce projet le street art.

On a travaillé autant sur la musique que sur le théâtre ou sur le graffiti. Et on a eu la chance d'avoir une réalisation de l'artiste Kahef dans le préau de l'école.

Cette oeuvre sera inaugurée ce vendredi à 13 h 30. N'hésitez pas à aller la découvrir. Ce sera aussi l'occasion de faire le point sur les apprentissages réalisés par les élèves. Leur professeure explique :

On a bougé beaucoup, et des artistes sont aussi venus en classe. On a eu un vrai échange. Ça donne un peu plus de dynamique, un peu plus de rythmique. C'est un peu fatiguant, j'avoue, en tant que professeure, parce qu'il faut aussi tout organiser... On ne peut pas simplement claquer des doigts et être dans un autre endroit. Mais je pense que la dynamique de groupe a vraiment évoluée.

Ce projet, mené en parallèle à l'athénée Jean Rey de Couvin, a aussi permis de démontrer tout l'intérêt de développer l'art urbain en milieu rural. Et est annonciateur d'une bonne nouvelle pour l'athénée royal Jean Rostand où l'activité artistique n'était proposée qu'aux élèves de 1re et 2e secondaire. Dès la rentrée scolaire du mois d'août, cette activité sera proposée aussi aux élèves de 3e inscrits en cours généraux. De quoi faire naître de nouvelles passions !


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