La Fédération Wallonie-Bruxelles ne devrait plus compter que huit médias de proximité d’ici janvier 2031 au plus tard, contre douze actuellement. C'est ce qu'a annoncé la ministre des médias Jacqueline Galant aux directeurs des télévisions locales.
Soupe à la grimace. Du côté des médias de proximité, Jacqueline Galant l'a confirmé ce matin, leur nombre va diminuer :
Aujourd'hui, il y a une proposition de passer de 12 à 8 médias de proximité avec différents critères. Il y a deux provinces qui font exception : le Hainaut et Liège. Dans ces provinces, il pourra encore y avoir deux télévisions locales financées par la FWB. Et donc maintenant la balle est du côté des médias de proximité. Ils doivent venir avec des propositions concrètes, des suggestions, des aménagements par rapport à cette note.
Concrètement, en 2031, la Fédération Wallonie-Bruxelles ne financera plus que huit télés locales sur douze. En province de Namur, il n'est prévu qu'un seul média de proximité financé et reconnu. Or, aujourd'hui, il y en a trois : Boukè, Canal Zoom et MA Télé : réaction de Valentine Lissoir, pour Boukè, et Laurent Costantiello, pour MA Télé :
On est déjà en train de travailler avec Canal Zoom. Donc il y a des choses qui se font déjà dans une partie de la province de Namur. In fine, il faudrait, avant de sortir ce type de constat, se poser la question des économies qui finalement seront générées. Est-ce que ce n'est pas via ce prisme-là qu'on doit d'abord se poser la question avant de dire "un média par province" ? Finalement, quelles vont être les économies pour le coût que ça va générer en terme de réunions, de préparation, d'alignement ? Est-ce que ça vaut le coût ? Quoi ? Donc ça, c'est la première chose. Et puis après, on garde un média par province. Est-ce que ça a du sens, en fait, le niveau provincial. Est-ce qu'il n'y a pas d'autres choses qu'on peut, qu'on peut réfléchir ? Et donc, là, c'est vrai que c'est peut-être encore une porte ouverte sur les autres propositions qu'on pourrait potentiellement faire.
On arrive ici avec un découpage archaïque basé sur les provinces, où on parle, pour la province de Namur qui nous concerne, d'un seul média par province. On est très loin du modèle co-construit qu'on nous avait vendu.
Dans le Hainaut, il existe quatre médias de proximité. Deux devraient disparaître.
Cette réduction de télés locales, notamment dans le Hainaut, c'est une catastrophe au niveau de la valeur des médias de proximité. Plus une entité est grande, moins on fait du local ? Valérie Dumont, directrice générale de Télésambre :
C'est tout à fait ça. C'est ce qu'on défend depuis le début. On se dit que de toute façon, même si on doit augmenter la zone de couverture d'un média de proximité dans le Hainaut, il faudra de toute façon avoir un point rédactionnelle qui sera vraiment central, qui connaîtra le terrain, et on n'est pas sûr que ça va faire de grosses économies.
Michael Kaibeck, directeur général d'Antenne Centre, s'exprime également :
Qu'en est-il de la qualité de l'information de proximité ? Est-ce que élargir des zones de couverture ne vas pas se faire au détriment de la qualité de l'information ? Moi, je pense que si. La ministre pense que non. Donc là dessus, je crois qu'il y a aussi des points de discussion et des points de débat à voir.
Autre épée de Damoclès : une réforme APE prévue en 2027 par le ministre wallon Jeholet. Ces aides à la promotion de l'emploi sont vitales pour les télévisions locales. Beaucoup d'emplois en dépendent.
Clairement, si on coupe dans les points APE pour les médias à proximité, il y aura de la casse sociale ? Réponse de Valérie Dumont et Laurent Costantiello :
Il y aura de la casse sociale, il y aura peut-être même des fermetures.
C'est rabotage sur rabotage. Et on cherche, j'ai l'impression, à affaiblir les médias de proximité.
En concentrant les médias de proximité, "le paysage médiatique se trouvera renforcé " affirme Jacqueline Galant. La ministre rencontrera à nouveau les directeurs des médias de proximité le 10 juin prochain. Des médias qui auront cinq ans pour préparer des fusions s'ils veulent continuer à être financés par la Fédération Wallonie-Bruxelles au-delà de 2030.
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