La maladie de la langue bleue : les éleveurs en difficulté

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La fièvre catarrhale (la maladie de la langue bleue), continue de sévir dans les élevages. La FUGEA, le syndicat agricole, réclame une aide du gouvernement wallon. De nombreux éleveurs seraient au bord de la faillite. À Sart-Saint-Laurent, nous avons rencontré Marc Remy, éleveur d'agneaux de boucherie. Il dit avoir limité la casse pour l'instant mais il reste très inquiet.

Marc Remy a repris l'exploitation familiale il y a près de 30 ans. Jusqu'à présent, son cheptel de 400 brebis a été relativement épargné grâce à la vaccination. Mais cela a représenté un coût.

Au mois de juin, on a procédé à 612 vaccinations à quatre euros la dose. Donc on a dépensé 2 400 € pour protéger le troupeau. Et malgré cela, on a quand même eu une vingtaine de morts sur 400.

Ajoutez à cela les soins à procurer aux animaux malades. Le tout a nécessité d'y consacrer beaucoup de temps.

Et c'est arrivé au moment des moissons. C'était assez compliqué à gérer.

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La FUGEA  parle de catastrophe économique et réclame un soutien des pouvoirs publics. D'autant que cette filière n'est

pas assez développée pour répondre à la demande des consommateurs.

Nous demandons deux choses sur le plan économique. La première, puisqu'il y a un vaccin qui est assez efficace, on demande qu'il soit pris en charge par les autorités. Comme ça, c'est déjà un coût que les éleveurs n'auront pas. Et ce qu'on demande aussi, c'est qu'on indemnise les pertes. Donc, les éleveurs qui ont perdu des animaux ou qui ont dû prodiguer des soins vétérinaires importants, qu'on puisse leur apporter un soutien financier à ce niveau pour qu'ils ne soient pas les seuls à devoir supporter ces frais.

VARIANTS ET AUTRES MALADIES ATTENDUS !

 

 

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La maladie de la langue bleue occasionne une stérilité temporaire de l'animal infecté. Marc s'apprête à tester ses brebis

pour évaluer l'étendue du problème.

Ca va être un jour un peu stressant parce que je sais bien qu'il y a d'autres collègues qui ont déjà fait des échographies et la moitié était vide. Donc ça veut dire pas d'agneau. Si on se rend compte qu'on a beaucoup de brebis vides, on va quand même essayer de trouver une solution et chercher des béliers fertiles si c'est disponible ou attendre et avoir des jeunes plus tard. Mais il faut absolument avoir des agneaux pour vivre.

Et puis à plus long terme, il va falloir penser cet hiver à vacciner à nouveau le cheptel car on sait qu'un

variant de la fièvre catarrhale sera présent l'année prochaine. Et c'est sans compter l'arrivée d'une autre maladie.

C'est la maladie hémorragique épisodique qui est aussi une maladie fortement dangereuse pour les animaux et principalement pour les bovins.

Une maladie nouvelle dont l'arrivée chez nous est favorisée par le réchauffement climatique. La FUGEA compte interpeller

le gouvernement wallon aussi à ce sujet. Il serait bon, dit-elle, que les éleveurs soient mieux informés et plus tôt.

 


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