Les résultats de l’étude PFAS, menée en Wallonie pour évaluer l’exposition de la population aux PFAS, viennent d’être publiés. A Florennes, ces données confirment une imprégnation notable. Voici les chiffres et la réaction du bourgmestre.
Lancée à la demande du Gouvernement wallon, l’étude PFAS visait à mesurer les concentrations de PFAS — des composés chimiques persistants — dans le sang de résidents vivant à proximité de zones où l’eau de distribution présentait des niveaux proches ou supérieurs à la norme européenne entrée en vigueur en février 2025 (100 ng/l pour la somme de 20 PFAS).
À Florennes, les localités de Flavion, Rosée et Corenne étaient concernées. Sur l’ensemble de la population ciblée, 144 résidents ont participé à la campagne de prélèvements, soit environ 9,6 %. Une majorité des participants sont des adultes de plus de 40 ans, avec une représentation plus élevée de femmes.
Des substances bien présentes dans les organismes
L’analyse des échantillons révèle la présence significative de plusieurs composés PFAS, en particulier le PFHxS, le PFOS et le PFOA — trois substances largement utilisées dans les produits industriels et de consommation depuis les années 1950. Sans surprise, les concentrations les plus élevées ont été mesurées chez les personnes âgées de 60 ans et plus, une tendance déjà observée à l’échelle wallonne et internationale, en raison du caractère bioaccumulatif de ces substances.
Des seuils sanitaires fréquemment dépassés
À Florennes, près de 4 personnes sur 10 présentent dans leur sang des concentrations de PFAS supérieures à un seuil jugé préoccupant par les autorités sanitaires. Ce niveau est celui au-dessus duquel il existe un risque accru pour la santé.
Environ 6 personnes sur 10 ont des taux modérés, et moins de 1 % des participants ont des niveaux très bas.
Autrement dit, la grande majorité des personnes testées ont été exposées aux PFAS, à des degrés divers.
Quand on compare les résultats de Florennes à ceux du reste de la Wallonie, on constate que les habitants de Florennes — en particulier les adultes — sont plus imprégnés : jusqu’à 10 fois plus pour certaines substances comme le PFHxS.
Cela pourrait en partie s’expliquer par la qualité de l’eau souterraine utilisée dans la région, où certains PFAS ont été retrouvés en plus grandes quantités.
Mais l'étude émet des réserves, d’autres sources possibles d’exposition existent, comme l’alimentation, les produits ménagers ou les emballages alimentaires. Il est donc impossible, pour le moment, de dire que l’eau est seule en cause.
Enfin, même si ces résultats sont préoccupants, il est important de préciser qu’ils ne signifient pas que les personnes concernées sont malades. Mais ils justifient une surveillance médicale attentive et des actions pour réduire les sources d’exposition dans la vie quotidienne.
Des recommandations pour réduire les risques
L’eau de distribution respecte aujourd’hui, partout en Wallonie, la norme européenne de 100ng/l. Le site internet du distributeur d’eau donne, d'ailleurs, davantage d’information sur la teneur en PFAS de l’eau de distribution. Parallèlement, des recommandations pratiques ont été publiées pour aider les citoyens à réduire leur exposition aux PFAS, en particulier via l’alimentation et l’utilisation de produits ménagers.
Les professionnels de santé doivent également avoir reçu des outils pour assurer le suivi des patients présentant des taux élevés. Important à rappeler, le dépassement d’un seuil sanitaire n’implique pas automatiquement un risque avéré, mais il justifie une vigilance accrue.
PFAS à Florennes : ce qu’il faut retenir
📊 Participation locale
- 144 résidents testés (soit 9,6 % de la population ciblée)
- Majorité de participants âgés de plus de 40 ans
- Plus de femmes que d’hommes
🧪 Substances détectées
- PFHxS, PFOS, PFOA : les plus fréquents
- Présence accrue chez les plus de 60 ans
🚨 Dépassements des seuils santé
- 38,9 % dépassent le seuil de 20 µg/l (somme NAS)
- 60,4 % entre 2 et 20 µg/l
- 25 % au-dessus du seuil pour le PFOA
- 48,6 % au-dessus du seuil pour le PFOS
📉 Comparaison avec la Wallonie
- Jusqu’à 10× plus de PFHxS chez les adultes de Florennes
- Surexposition significative par rapport à la moyenne régionale
💧 Eau ou autre ?
- L’eau de distribution est aujourd’hui conforme
- D’autres sources possibles : alimentation, produits du quotidien
🩺 Que faire ?
- Informez-vous sur les bonnes pratiques :
👉 environnement.sante.wallonie.be/pfas - Référez-vous à votre médecin généraliste
- Appelez l'AVIQ : 071/33.77.33
- Appelez les auteurs du biomonitoring : 04 229 83 83
Article retranscrit avec l'appui d'outils d’intelligence artificielle (Transcript d'Adobe Premiere et ChatGPT 4.o) et vérifié par un journaliste.
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