Les F-35, les nouveaux avions de chasse de la Défense belge, ont fait leur arrivée hier. Entre fierté et émotion, l’événement a marqué les esprits. Aujourd’hui, l’effervescence retombée, que représente l’arrivée de ces avions “nouvelle génération”?
Un saut technologique attendu depuis des années
« Avec les F-35, la Belgique effectue une véritable percée technologique », résumait un responsable militaire lors de la cérémonie d’arrivée. Pour les pilotes, le changement est majeur.
« Sur un F-16, tout était beaucoup plus analogique, avec une multitude de boutons. Le F-35, c’est une interface presque “smartphone” avec un grand écran tactile et des commandes simplifiées », explique l’un des premiers pilotes belges formés sur l’appareil.
Un renouveau pour la base de Florennes
Autour des avions, c’est toute une base qui se réorganise : personnel de maintenance, armuriers, techniciens… Une dynamique positive pour Florennes, qui était encore menacée de fermeture il y a une dizaine d’années.
« C’était très hypothétique à l’époque. On a voulu aller trop loin dans les dividendes de la paix. Heureusement, on a tenu bon. Aujourd’hui, on a un équipement moderne et efficace qui assure la défense du pays », commente Luc Gennart, ancien commandant de la base aérienne.
Un choix stratégique dans un contexte international tendu
La Belgique rejoint ainsi une vingtaine de pays ayant opté pour le F-35, dont une dizaine en Europe.
« C’est crucial pour la coopération. On parle le même langage, on s’entraîne ensemble et cela renforce notre efficacité en opérations », souligne le lieutenant-colonel aviateur “Cortex”, pilote de F-35.
Un investissement à plusieurs milliards d’euros
Mais cette modernisation a un prix : plus de 4 milliards d’euros pour l’achat et environ 6 milliards sur le cycle de vie des appareils.
« Le F-35 était le moins cher des candidats lors de la compétition. Oui, cela représente un coût important, mais c’est l’investissement le plus pertinent pour la Défense belge », estime le général-major aviateur Geert De Decker.
Modernisation de la Défense : un effort budgétaire sous tension
Le gouvernement entend poursuivre sa montée en puissance avec un budget de la Défense porté à 2 % du PIB d’ici 2030.
« Les priorités sont claires : drones, contre-drones, défense aérienne et terrestre, et l’achat de onze F-35 supplémentaires », a précisé le ministre de la Défense Théo Francken (N-VA).
Mais la question du financement reste ouverte, alors que le budget 2025 repose en partie sur des recettes exceptionnelles.
« C’est un budget difficile, mais nous devons redevenir un partenaire fiable au sein de l’OTAN. Les tensions géopolitiques sont fortes, et il faut faire des choix », ajoute le ministre.
Quelles retombées économiques?
Le gouvernement mise aussi sur un effet industriel : deux entreprises belges participeront à la production de composants moteurs. Une retombée jugée modeste au regard de l’investissement global, mais présentée comme un premier pas vers un savoir-faire technologique local.
Article retranscrit avec l’appui d’outils d’intelligence artificielle (Transcript d’Adobe Premiere et ChatGPT 4.o) et vérifié par un journaliste.
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