Namur : l’IA pour optimiser la mobilité

La mobilité, c'est un secteur qui produit énormément de données. Pour les analyser, l'intelligence artificielle devient incontournable. Samuel Nottebaert, chef du service Géomatique et Géographie urbaine - Ville de Namur :

Alors aujourd'hui, on récupère un maximum de choses, entre autre ici sur les données de la Scan Car. Ça va produire des centaines de milliers de données par jour. Donc toutes ces données-là, on peut les récupérer, les analyser, les croiser avec les autres couches de données pour en ressortir quelque chose d'intelligent sur l'occupation du domaine public.

Ce travail de contrôle permet donc d'aller plu loin. Steve Carpentier, responsable de la cellule Contrôle de la Ville de Namur :

On est en train de scanner les véhicules. Tous les véhicules scannés sont envoyés dans une base de données. Là, une recherche va permettre de voir si un titre est valide pour le véhicule. On pourra voir un peu le taux de rotation dans certaines rues, voir là où il y a justement beaucoup plus de véhicules stationnés dans certaines rues, voir certains quartiers et exploiter toutes ces données.

Et pour accompagner la démarche, la Ville de Namur peut compter sur des experts en intelligence artificielle. Antoine Hublet de Digital Wallonia : 

On travaille avec les villes et les communes. On travaille également
avec les provinces, des hôpitaux, un tas d'organisations publiques. On les aide à passer le cap, à avoir un plan stratégique en intelligence
artificielle, mais pas que. On va plus loin et on les aide à développer,
à risquer leurs projets en l'IA. Aujourd'hui, toutes les entreprises
et tous les collaborateurs d'une entreprise ont utilisé l'IA et plus précisément ChatGPT. Elles se posent toutes la question : qu'est-ce que je peux faire
de plus avec l'IA ? En quoi l'IA peut m'aider dans mes tâches quotidiennes ?
Et oui, on a une forte demande. On a vu une forte augmentation aussi
entre 2023 et 2024 où on est passé d'une petite centaine de demandes
d'accompagnement à plus de 425 demandes d'accompagnement en 2024.
Donc oui, aujourd'hui, il y a une forte appétence vis-à-vis de l'IA de la part des organisations publiques comme privées.

Pour le moment, il s'agit ici de tester la faisabilité de la solution. L'étape suivante sera la mise en production, qui profitera au plus grand nombre. Samuel Nottebaert, chef du service Géomatique et Géographie urbaine - Ville de Namur :

Il y a un gain pour les citoyens d'avoir cette information, de savoir où il
y a le plus de chances d'avoir une place disponible. Il y a aussi l'intérêt
pour les agents de la ville d'avoir cette vision. Alors aujourd'hui, on n'a pas encore partagé ces informations-là. Uniquement le stationnement en voirie.
Mais plus tard, quand on aura croisé l'ensemble de toutes ces données,
on pourra les mettre à disposition sur toutes les plateformes cartographiques open data, et je suppose, sur le site web de la Ville de Namur.

Des résultats concrets seront donc palpables. Il reste la question liée à la gouvernance éthique dans l'utilisation de ces outils. C'est aussi le rôle des experts d'aider les entreprises et les services publics à y veiller.