L'office du tourisme de Viroinval présente un déficit de 54 000 €. Une somme importante qui sera prise en charge par la commune. La faillite n'est donc plus qu'un mauvais souvenir. Mais d'où vient ce déficit ? Et comment l'éviter à l'avenir ?
La situation n'est pas neuve, mais elle a finit par atteindre un stade critique. L'office du tourisme de Viroinval rencontre des difficultés financières, comme l'explique sa directrice, Karine Bultez :
Ces dernières années, le budget était de plus en plus difficile à maintenir. Et quand le bilan a été fait, on s'est rendu compte qu'il manquait 54 000 €.
En cause, une erreur d'écriture, datant de 2023, mais pas seulement.
Il y a également la réforme APE qui fait qu'énormément d'ASBL rencontrent des problèmes financiers. Parce qu'on doit payer la totalité des frais ONSS et précomptes qu'on ne payait pas avant.
Le bourgmestre Jean-Marc Delizée blâme les décisions prises sous les précédentes législatures quant au budget communal dédié à l'office du tourisme.
Reconnaissons que les conseils communaux n'ont pas suffisamment indexé cette dotation au fil du temps. Et donc notre directeur financier a fait l'exercice depuis 2012. En se basant sur l'indice des prix à la consommation, il a estimé une indexation correcte puisque les salaires, eux, ont augmenté. Et en faisant ça, on arrive à un équilibre. Dans un premier temps, le problème est résolu.
Et ce grâce à une augmentation de la dotation 2025 proposée par la majorité lors du dernier conseil communal. Et acceptée par l'opposition, comme l'explique Baudouin Schellen.
Je pense qu'il n'y avait pas d'équivoque. Il fallait sauver l'office du tourisme. Il ne fallait absolument pas mettre les travailleurs dans l'embarras,. Et donc passer de 95 000€ de dotation à 145 000€ pour l'année 2025, comme la majorité veut le faire, nous y avons adhéré, évidemment.
Reste que même si la situation n'est plus critique, le signal d'alarme est bel et bien là. Et il semble avoir été pris au sérieux. Par le bourgmestre, d'abord.
Le conseil d'administration et les membres du conseil communal vont étudier les pistes de recettes et de dépenses pour voir comment on peut faire évoluer le budget de cet office du tourisme au mieux pour les prochaines années.
Mais aussi par l'opposition, qui demande une évaluation de l'outil pour mieux envisager son futur.
Maintenant, je pense qu'il faut absolument avoir des indicateurs de performance pour voir si effectivement le travail qui est réalisé porte ses fruits sur le tourisme. Il y a 20 000 personnes qui viennent à l'office du tourisme par an, donc c'est un chiffre honorable. Mais est-ce que les 20 000 personnes viennent grâce à l'office du tourisme ou est-ce qu'elles viennent parce qu'elles sont là et qu'elles cherchent des renseignements ? Ce sont des questions que l'on va devoir se poser à un moment donné.
Guides touristiques en papier ou en ligne ? Barques et minigolf géré par l'office du tourisme ou par le privé ? Nécessité de conserver les cinq équivalents temps plein ou pas ? Les pistes de réflexions sont lancées, pour permettre un avenir plus pérenne à cette association paracommunale.
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