Namur a vibré au son du tango dimanche dernier. La grande salle du Delta accueillait en effet un des meilleurs orchestres de tango au monde, invité par le club de danse namurois APSARA. La soirée s'est terminée par un bal.
Un orchestre argentin de réputation internationale, Color Tango, deux danseurs exceptionnels et un public averti. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de cette soirée un moment magique. Une réussite donc pour l'organisatrice, l'ASBL namuroise Apsara Danse Club, qui proposait son premier concert de fin de saison après 36 ans d'existence. Le président de ce club de danse, Jean-François Demlenne, explique comment l'idée de ce spectacle est née :
C'est un des trois meilleurs orchestres de tango argentin du monde. Un des musiciens est une connaissance de notre professeur deTango argentin et c'est lui qui nous a proposé ce concert en sachant que l'orchestre était en tournée en Europe. C'était l'occasion pour notre club de terminer l'année en beauté.
Et le professeur de tango en question, qui enseigne dans ce club namurois, était sur scène. Originaire de Buenos Aires, il danse le tango depuis l'âge de treize ans. Lui et sa partenaire, la danseuse Astria, ont fait une démonstration éblouissante avec des chorégraphies qui nous ont montré les différentes facettes du tango. Mariano Galeano vit le tango avec passion :
Il y a beaucoup d'émotion dans le tango et elle change beaucoup. Il y a le drame, la passion et l'amour.
Sa comparse sur scène, Astria, poursuit :
C'est la vie. Le tango, c'est la vie. Donc on passe par toutes les émotions dans le tango, comme dans tous les moments avec le couple.
Après cette démonstration fascinante, le public a directement rejoint le foyer pour la milonga, comprenez le bal argentin. Des dizaines de passionnés attendaient ce moment avec ferveur. Et dans la communauté du tango, on fait parfois des kilomètres pour danser, comme cette dame venue de Flandre...
Je viens d'Anvers spécialement pour l'orchestre "Color Tango". On vient à Namur, on reste ici pour la milonga et on va dormir ici. Tout ça pour le "Color Tango" !
Mais il y avait aussi tous les Namurois du club Apsara qui, après avoir vu leur professeur briller sur scène, ont quand même eu le courage de danser à leur tour...
Bon, ça c'est un problème dans le tango, il y a beaucoup de maestros, il y a des gens qui dansent très très bien et souvent pour des débutants, c'est un peu intimidant. Et c'est dommage parce que ça en fait fuir aussi. Alors que la danse, c'est quand même vivre un moment de relation avec des personnes chouettes et se faire plaisir.
Je crois que c'est comme dans tout art. On apprend d'abord la technique pour s'en libérer après. Moi je suis un prof d'art, donc j'ai d'abord été suivre des cours d'art et puis maintenant je m'en libère quand je peins. Donc je crois que c'est la même chose.
Ce qui est difficile avec le tango c'est qu'il y a un énorme champ de possibilités. La plupart des danses de salon, c'est quelques pas que l'on répète à l'envi mais, avec le tango argentin, je ne sais pas si vous avez déjà pu voir ça, c'est que le champ des possibilités est énorme.
Et si le tango vous a toujours titillé mais que vous n'avez jamais osé franchir le pas, sachez que les cours reprendront au Club Apsara le 23 septembre.
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