Le statut de l’entrepreunariat féminin doit encore évoluer

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Pour la journée des droits des femmes, parlons de l'entrepreneuriat féminin. Selon le baromètre Diane (UCM), le nombre d’indépendantes progresse lentement et leurs revenus baissent. Pourtant, des femmes audacieuses se lancent, exemple à Andenne.

Justine a 28 ans. C'est entre Andenne, Éghezée et Ciney qu'elle partage son temps de travail afin de gérer ses trois boutiques. Graphiste de formation, elle a lancé son activité de production d'articles personnalisés. Elle a ensuite étoffé son offre pour satisfaire ses clients. Justine Tillieux, gérante de l'enseigne “Ju l’idée”: 
 

J'ai décidé de me lancer il y a quatre ans. Donc c'est vrai que j'étais assez jeune. J'ai un fort caractère qui m'a donné l'envie d'entreprendre et de ne plus travailler pour quelqu'un, j'avais une vision du travail assez acharnée et je ne voulais pas rester dans une case "8:00-16:00", j'avais envie de travailler quand j'avais de l'inspiration longtemps sur des plus grosses durées et quand j'étais moins inspirée, avoir le choix de travailler moins. Et donc, mon envie d'entreprendre a pris le dessus.
 

Justine fait donc partie de ces femmes qui ont osé se lancer. Ce qui est loin d'être toujours le cas. Au sein du réseau d'affaires féminin Diane, on remarque que des freins empêchent encore ce type d'émancipation. Sophie Legrand, Manager du Réseau Diane:

Les freins sont palpables. Ils le sont finalement depuis une vingtaine d'années. Donc on sait que ce qui est vraiment spécifique à l'entrepreneuriat féminin, c'est tout ce qui touche aux croyances limitantes, notamment au syndrome de l'imposteur, à la relation à l'argent, ce sont des freins qui reviennent systématiquement.
 

Pour Justine, les qualités d'une indépendante sont multiples: 
 

Avoir un bon caractère pour ne pas se laisser marcher dessus, parce que c'est un monde qui n'est pas toujours évident. Avoir beaucoup d'idées, avoir envie de travailler, savoir partager son temps entre l'entrepreneuriat, ma vie de jeune femme, ma vie de femme et ma vie de maman aussi. Donc voilà, ça je pense que c'est une bonne qualité. Savoir trouver du temps pour chacune des tâches à effectuer et avoir toujours envie d'être différent.

En 2025, voici les tendances que l'on observe. Sophie Legrand, Manager du Réseau Diane:

Le nombre de femmes qui entreprennent continue à augmenter, lentement mais sûrement. Mais malgré ça, la part des femmes qui entreprennent reste relativement stable. Donc ici, pour pour la Wallonie, on est autour de 35 %. Donc c'est la part des femmes parmi la population totale des indépendants. Et à Bruxelles, on est entre 25 et 26 %. Notre marché des femmes est encore plus faible. D'où l'intérêt d'avoir des initiatives telles que des réseaux d'affaires féminins dans le paysage entrepreneurial.
 

Autre constat, l'effondrement des revenus des femmes. Après une augmentation significative, ce taux est en baisse de 12 % depuis 2022. Mais les femmes sont très résilientes nous dit-on. Malgré ces difficultés, elles ne regrettent pas leur choix, à l'instar de Justine, très heureuse dans le job qu'elle s'est créé. 


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