Il n'y a pas qu'en automne qu'un bon bas de laine fait plaisir. Pour une commune, avoir des réserves, c'est un gage de sécurité peu importe la saison. À Gesves, le fonds de réserve a été alimenté. Il avoisine un million d'euros.
Un budget, ce sont des prévisions. Les comptes, c'est la réalité des chiffres. Et les comptes de l'exercice 2024 à Gesves donnent le sourire à la majorité RPG+/Ecolo. Martin Van Audenrode (RPG+), bourgmestre:
"Il y a sept ans quand on est arrivé dans la majorité, on était en faillite virtuelle. À part payer les salaires, on ne pouvait plus honorer nos factures avant. Cette situation était la preuve d'une mauvaise gestion avant nous. Aujourd'hui, on affiche 159 000 euros de boni , un million d'euros de réserve et 20% de charge de la dette en moins".
De quoi construire une sculpture de 159 000 centimètres de haut sur la place pour symboliser au mieux cette meilleure santé financière? Que nenni! La majorité se veut prudente car de nombreux emprunts sont à souscrire et puis il y a encore tout le reste:
"Nous avons le risque de subir la réforme APE en préparation. Il y a aussi des pertes de subsides régionaux déjà actés et d'autres pertes de subsides à venir qui vont certainement encore toucher notre commune. Nos réserves et nos provisions ne seront pas suffisantes à moyen terme mais bon ne boudons pas notre plaisir!"
Du côté de la minorité, Simon Lacroix tient à signaler que le boni au global dégagé en 2024 est dû à l'augmentation de la fiscalité de 2,25 millions d'euros:
"Par rapport à 2018 , la dernière fois que GEM a été au pouvoir, un Gesvois en âge de travailler paie 530 euros de fiscalité communale de plus par an, soit une augmentation de 54%"
Taxer le "tourisme des mortels"
Et à propos de taxes, plusieurs ont été débattues ce mercredi soir. Il y aura désormais une taxe
de 500 euros sur les véhicules isolés et abandonnés sur les terrains privés. L'idée est d'éviter des
cimetières de voitures qui pourraient engranger des tensions dans le voisinage.
Autre taxe: une surtaxe au fait de 250 euros sur les familles qui viendront enterrer leurs proches à Gesves et dont le défunt n'a pas habité en moins 25 ans dans la commune
Martin Van Audenrode s'explique:
"C'est pour éviter une sorte de tourisme mortel avec des familles de Bruxelles qui viennent enterrer leurs proches ici parce que c'est devenu trop chère en région bruxelloise par exemple".
À Gesves, il y a plusieurs taxes concernant les morts. Ce qui fait réagir Simon Lacroix (GEM):
"À la peine des familles endeuillées, on vient en plus taxer la mort quatre fois à Gesves, avec des tarifs de plusieurs centaines d'euros".
Le Premier Gesvois tempère:
" Cette surtaxe pour "le tourisme mortel", cela ne concerne pas les Gesvois qui ont vécu 25 ans sur le territoire ni les citoyens qui sont inscrits au registre de la commune".
MigFoRest pour des forêts adaptées aux aléas climatiques
L'échevin Arnaud Delforennes (Écolo) a présenté un projet qui se concrétisera fin de l'année.
Le projet MigFoRest. Le réchauffement climatique créé bien des soucis à nos arbres dont certaines
variétés sont en souffrance. Le climat change vite (plus chaud, plus sec, plus d'événements extrêmes), et les arbres n’ont pas le temps de s’adapter naturellement. MigFoRest aide à introduire des essences d'arbres plus résistantes, venant de régions plus chaudes (Espagne, sud de la France...) dans des zones du nord (Belgique, Allemagne, nord de la France).
Arnaud Delforenne, échevin de l'environnement (Écolo):
"Les arbres migrent mais moins vite que les effets dus au réchauffement climatique. Là où la migration d'une essence n'est que de 500 mètres voire 100 mètres par an, il est d'un kilomètre pour le réchauffement climatique. Donc les arbres n'ont pas le temps de s'adapter. En collaboration avec la société royale forestière de Belgique, nous allons planté 12 cellules de 25 arbres plus résiliants".
Du bas de laine à l'abattage de mouton
En fin de conseil, la majorité a souhaité adopté une motion contre l'interdiction future de l'abattage à domicile de moutons, chèvres et porcins. Philippe Hermand (RPG+):
"La commission agricole communale a donné un avis défavorable contre cette interdiction car il y a peu d'abattoirs dans la région. Mieux vaut abattre un mouton chez soi que le transporter dans de mauvaises conditions jusqu'à Bertrix par exemple".
Réaction de GEM, opposé à cette motion:
"Pourquoi adopter une motion alors que rien n'est décidé sur cela au niveau wallon. Il ne sert à rien de s'opposer à ce qui n'existe pas encore. Et puis je vous signale que les particuliers peuvent faire abattre leur animal chez un éleveur local".
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