À Castillon, sur les coteaux ensoleillés du village, la vigne entre dans une phase délicate : les vendanges en vert. Une étape importante pour le Vignoble des Lacs, jeune projet coopératif qui connaît sa première vraie saison viticole.
Sur le terrain, une poignée de coopérateurs s’active pour ne conserver que les grappes les plus prometteuses. L’objectif ? Offrir à la vigne toutes les chances d’arriver à maturité et, à terme, produire un vin de qualité.
« Nos membres sont en train de sélectionner les plus belles grappes pour garantir une homogénéité du taux de sucre », explique Aurélio Notaro, cofondateur du vignoble. « C’est un geste frustrant car on sacrifie parfois de beaux fruits, mais c’est essentiel pour la qualité finale. »
Un geste que les coopérateurs apprennent sur le tas, à l’image de cette bénévole qui se prête à l’exercice :
« On m’a expliqué qu’il fallait garder deux grappes par sarment. Ce n’est pas évident au début, mais on comprend vite. J’espère qu’on ne fait ça bien», sourit-elle.
Un terroir propice et un cépage oublié
L’aventure du Vignoble des Lacs a démarré il y a peu, mais s’ancre dans une tradition familiale et un terroir soigneusement choisi : un versant sud en pente, sur sol schisteux, idéal pour accueillir de la vigne. L’initiative est née de la rencontre entre un agriculteur et deux passionnés de vin (Denis Thieulin et Aurélio Notaro).
« On a sélectionné des cépages interspécifiques, plus résistants aux maladies, adaptés à l’humidité et cohérents avec notre démarche bio », détaille encore Aurélio.
Parmi ces choix, un cépage rare fait figure d’exception : le baco noir, anciennement cultivé en Champagne mais aujourd’hui quasiment introuvable.
« On a dû aller chercher les sarments nous-mêmes et faire nos propres boutures. Les 800 pieds que vous voyez sont faits maison. Ce cépage, qu’on espère associer au pinot noir, donnera peut-être un jour naissance à un vin mousseux rosé.»
Un projet participatif, entre ancrage local et solidarité
Le Vignoble des Lacs repose aussi sur un modèle coopératif. Ceux qui le souhaitent peuvent y investir en temps ou en argent.
« On vend des parts dans la société. Les coopérateurs nous aident sur le terrain ou permettent d’acheter du matériel. Ça rend le projet plus humain, plus durable aussi », indique le cofondateur.
Parmi ces coopérateurs, Pascal Jonniaux a choisi de soutenir le projet dès le départ :
« C’était une façon d’encourager une initiative locale qui a du sens. Je voulais investir dans quelque chose de concret, et aujourd’hui je suis fier de faire partie de cette aventure. »
Un investissement qui prend tout son sens au fil des mois passés sur le terrain :
« On savoure son verre de vin différemment quand on sait le travail qu’il y a derrière. On prend le temps. »
Premières bouteilles en vue
Avec 7500 pieds de vigne déjà en place sur deux hectares, et de nouvelles plantations prévues l’an prochain, le vignoble atteindra bientôt 11 000 pieds en production. Chaque pied pourra potentiellement produire une bouteille.
Et les premières vendanges approchent à grands pas.
« Si le mois d’août reste clément, on commencera probablement début septembre, en Belgique, pour une première récolte », se réjouit le vigneron.
Une aventure qui ne fait que commencer
Sur les hauteurs de Castillon, les coopérateurs comptent les jours avant la première récolte. Entre effort collectif, respect du terroir et transmission d’un savoir, le Vignoble des Lacs incarne une viticulture locale, engagée et prometteuse.
Article retranscrit avec l'appui d'outils d’intelligence artificielle (Transcript d'Adobe Premiere et ChatGPT 4.o) et vérifié par un journaliste.
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