À Bouge, une boutique de seconde main a récemment ouvert avec un projet d'upcycling. « Repair & wear Studio » redonne vie aux vêtements déposés qui sont trop abimés.
En Belgique, un habitant jette en moyenne 15 kilos de vêtements par an. Alors que la fast fashion est toujours omniprésente, Julie Delhauteur, fondatrice et gérante de «Repair & Wear Studio » propose depuis quelques semaines une autre alternative:
Il s'agit d'un magasin de seconde main qui est attaché à un atelier de couture, réparation et upcycling.
Une boutique de seconde main, tout en un, ici tout se garde, rien ne se perd.Comme nous l'explique Bénédict Minne, co-gérante de la boutique:
Un vêtement qui être un peu abimé, qui un trou ou des coutures qui sont défaites. Il va être lavé et séché, puis il va passer à l'atelier, où nos couturières vont pouvoir le réparer avant qu'il ne revienne en magasin. Et parfois, on tombe sur des vêtements qui sont abîmés, tachés, pas réparables. Donc ces vêtements-là, on les lave aussi, bien entendu.Et puis, ils vont être stockés pour remonter à l'atelier dans l'espace upcycling. Donc là, petit à petit, ils vont être triés par sortes de vêtements. On va les déstructurer complètement et ils vont pouvoir revenir en magasin sous une autre forme.
Ce qui permet de créer des pièces originales, que nous présente Julie Delhauteur:
Donc par exemple, dans un pantalon, typiquement le jean, c'est une matière très intéressante pour l'upcycling. On récupère des parties de la toile du jean. Et alors, on en fait des bandes pour faire un sac, par exemple.Voilà, ça c'est l'upcycling.
Les dons sont nombreux dans cette boutique récemment installée à Bouges, mais certains articles se font plus rares, nous informe Bénédicte Minne:
On est beaucoup en recherche de grandes tailles. Ca nous est beaucoup demandé et c'est vrai qu'on en reçoit moins.
Au-delà de l'aspect écologique, le projet Repair & Wear Studio permettra à terme de créer de l'emploi, explique Julie Delhauteur:
Nous sommes une coopérative à affinité sociale. Donc, dans la coopérative, pour le moment, nous sommes une quinzaine de coopérateurs. Ces coopérateurs-là, ils adhèrent au projet, au principe, et ils viennent donner un petit peu leur temps, une heure par semaine ou une journée par semaine. En tant qu'entreprise d'économie sociale, nous allons accueillir des personnes en réinsertion professionnelle. Aujourd'hui, nous avons deux postes et demi fixes et nous allons accueillir une dizaine de personnes en réinsertion. Ce n'est pas toujours des temps pleins, c'est vraiment variable, mais à terme, ici, nous allons être 12 ou 14 personnes. Et alors, il y a tout l'aspect social aussi, l'ancrage local. On aime beaucoup discuter avec les gens, parler de leur histoire, des vêtements qu'ils viennent apporter, parce que tout don, derrière, il y a une histoire à raconter.
Au lendemain du Black Friday, la seconde main et l'upcycling donnent une autre valeur aux vêtements jusqu'à l'usure.
Manon Hypacie
Sur le même sujet
Recommandations
Un nouveau modèle de magasin de seconde main s'est implanté à Spy
Éghezée a un recyparc flambant neuf plus grand que le précédent
Première édition du Salon durable à l'université de Namur
Un concept de friperie au kilo dans la rue de Fer
Broyage de métaux: des recommandations pour les riverains
Conteneurs papiers-cartons : un système qui a fait ses preuves ?
La Ressourcerie namuroise, une référence en matière d'économie circulaire
Canettes et bouteilles en bord de champ, elles disent STOP !
Namur, une ville "inspirante" pour d'autres municipalités
Une exposition "en construction", dans tous les sens du terme...
Entre recyclage, nouvelles technologies, et... grain de folie !