A Andenne, le bourgmestre Vincent Sampaoli critique sévèrement les mesures prises par les gouvernements des niveaux de pouvoir. Selon lui, on va tout droit vers une récession qui touche les communes et les citoyens.
Au conseil communal d'Andenne, le bourgmestre Vincent Sampaoli a créé la surprise.
Il s'est levé pour prendre la parole en début de séance. Il a passé en revue toutes les conséquences des mesures prises par les différents gouvernements.
" Ces mesures mettent à mal les petits citoyens. on sacrifie les chômeurs de longue durée... On touche aux pensions... On rabote des subsides aux CPAS ... On fragilise les enseignants... On sanctionne les parents ... On sous-finance les centres culturels..."
Le bourgmestre a rappelé également comment les communes sont pénalisées avec la non-indexation du fonds des communes , la réduction des points APE ( Aides pour l'Emploi de la Région wallonne). Les communes vont être durement pénalisées dira le bourgmestre.
" Toutes les mesures vont engendrer une récession" ajoutera le bourgmestre Sampaoli.
Pour le 25 novembre, jour de grève annoncé par les syndicats, il propose que tous les services de l'administration restent fermés y compris le centre culturel .
Une proposition à titre personnel qui n'a soulevé aucune critique.
Pour couronner son intervention, il a demandé une minute de silence en mémoire des services publics qui seront en deuil.
Toute l'assemblée s'est levée y compris dans les rangs du MR et des Engagés.
Précisons que du côté du MR, les membres de la majorité communale ont voulu marquer leur soutien par solidarité. Les élus locaux sont bien conscients que les mesures prises par les différents gouvernements ( dont le MR fait partie) vont sérieusement impacter le personnel communal, l'administration communale et bon nombre d'associations.En étant en phase avec la proposition du bourgmestre, les élus MR voulaient aussi montrer aux citoyens un geste de solidarité.
Du côté des Engagés, une des composantes du groupe AD&N, on reconnaît qu'il y a eu une petite hésitation toute passagère mais le groupe a voulu lui aussi montrer son empathie à l'égard des Andennais.Les élus locaux reconnaissent que les mesures vont fragiliser les communes et notamment Andenne. On tient toutefois à rappeler que la situation budgétaire exige des économies à tous les niveaux. Même si cela peut paraître injuste.
Le chef de groupe, Philippe Mattart ajoute à titre personnel son désaccord par rapport à l'action symbolique du 25 novembre. Il s'étonne qu'un collège puisse prendre la décision de fermer l'administration communale.
Pour lui, c'est une "prise d'otage de l'administration, une instrumentalisation de celle-ci".
L' intervention du bourgmestre et l'attitude de tout le conseil communal ont été largement applaudies .
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